Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 22 décembre 2008

10 outils pour gérer le stress : gérer ses émotions

Dans le dernier message (voir 10 outils pour gérer le stress 1-2 ), nous avons vu deux outils pour réduire le stress. En voici un troisième.

3 - Gérer ses émotions :

Les émotions que nous éprouvons ne sont ni bonnes ni mauvaises ; mais elles peuvent être comparées à des échanges d’énergie. Et savoir se décharger et se recharger en énergie positive permet de faire face au stress plus efficacement.

Fourmis actives, nous nous laissons parfois déborder par les émotions (dessin R. Cherel)
Ou encore, à l’heure où la course du « Vendée Globe » bat son plein, on pourrait comparer nos émotions à des courants marins, plus ou moins profonds, qui entraînent le bateau de notre vie. En capitaine avisé de mon bateau, si je veux aller d’un port à l’autre dans les meilleures conditions, je sais que je dois tenir compte de ces courants. Mais en même temps, je ne me laisse pas totalement porter par eux, car je risquerais de dériver hors d’atteinte du port d’arrivée... donc j’utilise ma voile et la quille de mon bateau (mes capacités personnelles) pour tirer parti au mieux des vents (les circonstances extérieures) et des courants (mes émotions).

Souvent en effet, certains ont tendance à étouffer leurs émotions, un peu comme on visse le couvercle de la cocotte-minute pleine d’eau prête à bouillir : alors il y a de fortes chances que la pression monte, et l’émotion risque de ressurgir auprès d’une personne, conjoint, ami(e), collègue de travail, qui n’y est pour rien, ou bien à un moment inapproprié.

Trois étapes pour gérer mes émotions :
1) Identifier les émotions que je ressens, en me donnant le droit de les éprouver et leur mettant un nom : est-ce de la joie, de la peur, de la colère, de la tristesse ? Je peux nuancer en précisant : « C’est comme quand j’ai vécu telle expérience... J’avais ressenti la même chose à ce moment-là... »
Ce n’est pas parce que je suis un homme que je n’ai pas le droit d’être triste et de pleurer... Et ce n’est pas parce que je suis une femme que je n’ai pas le droit de me mettre en colère !

2) Prendre du recul par rapport à elles : pourquoi est-ce que je ressens cette tristesse aujourd'hui ? Qu’est-ce qui m’agace, finalement, chez cette personne ? D’où vient cette peur quand je passe à tel endroit ?

3) Savoir exprimer mes émotions de la bonne façon, à la bonne personne et au bon moment : une fois mon émotion cernée, je peux en parler à quelqu'un en qui j’ai confiance, ou directement à la personne concernée en choisissant le moment favorable. Je peux aussi l’exprimer par mon corps : l’exercice physique, le chant sont d’excellentes soupapes pour soulager la pression interne !

Bien sûr, ces trois étapes ne se feront pas forcément en un clin d’œil, cela demande un certain travail. Mais cette stratégie me permettra, en bon capitaine de mon navire, d’aller là où je voulais aller en diminuant très sensiblement le stress de la navigation !

Souvenons-nous enfin que les autres éprouvent des sentiments qui ne sont pas forcément les mêmes que les nôtres !


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
     Le stress
    10 outils pour gérer le stress (1-2)

lundi 15 décembre 2008

10 outils pour gérer le stress : décider, savoir dire non

Dans le message précédent (voir Le Stress), nous avons vu ce qu'était le stress. Celui-ci peut se manifester de trois façons ; ce peut être :

- un stress physique : la gorge qui se noue, ou mal au ventre, mal au dos, les muscles tendus...
- un stress émotionnel : un sentiment d’angoisse, la peur qui m’étreint, de l’anxiété avant un événement, de l’agacement face à une situation répétitive, des sautes d’humeur inhabituelles...
- ou encore un stress relationnel : hypertimidité, envie de disparaître sous terre, repli sur soi ou au contraire agressivité envers les autres pour des broutilles...

Pour faire face au stress, il existe donc des outils adaptés à ces différents types de stress. Je vous propose d’examiner ici des ressources naturelles que nous possédons intérieurement, dix attitudes humaines.

1 - Savoir ce que je veux :
Une des causes importante de stress, c’est le flou et l’incertitude. La question à me poser, c’est « Qu’est-ce que je veux vraiment ? » Être bien au clair sur ce que je veux permet d’éviter beaucoup de complications et de stress.

Dans le coaching de transition, où il s’agit de gérer des situations de changement qui souvent génèrent du stress, l’expérience montre qu’une grande part du travail consiste à amener la personne à bien clarifier son objectif. Par exemple, Claire dit : « Je suis stressé(e), ça ne va pas... » Mais sa demande est vague ; et quand je lui pose la question « Qu’est-ce que vous voulez vraiment ? », elle hésite : « Je voudrais avoir plus confiance en moi... » et il lui faut du temps pour arriver à formuler plus précisément sa demande : « Je veux arriver à parler en public ».

Ayant un objectif à atteindre, Claire va pouvoir le clarifier pour en faire un objectif SMAC : Spécifique, Mesurable, Atteignable, et Challenge. Elle finit par se donner un objectif limité mais accessible : « Mon objectif est de pouvoir dire un petit mot devant une trentaine personnes à l’occasion du mariage de ma meilleure amie... »

2 - Savoir dire non

Savoir dire non (Dessin Renaud Cherel)
C’est un point extrêmement important. Bien sûr, beaucoup de choses nous sont imposées de l’extérieur et nous avons l’impression de ne pouvoir rien y faire. Mais sommes-nous vraiment sûr que nous n’avons absolument aucune influence sur telle chose qui nous arrive ?

Une bonne partie du stress que nous subissons vient du fait que nous n’avons pas su dire non à un moment donné. Par bonne volonté, par faiblesse, ou peut-être par croyance dans une certaine toute puissance, nous avons dit oui à telle chose, puis à telle autre... en fin de compte, on se trouve débordé sous la masse des choses que l’on a acceptées de faire.

Une fois de plus, le patron de Martin lui a confié un dossier urgent alors que son emploi du temps est déjà surchargé. Et une fois de plus, il a accepté en assurant qu’il avait le temps. Résultat : il ne sait plus où donner de la tête, et il stresse à l'idée de ne pas tenir ses engagements. Dur, dur !
La solution pour ne pas vous retrouver dans la situation de Martin ? Apprenez à dire non, osez vous affirmer. Ce n'est pas parce que vous refusez une mission que votre patron va vous licencier. Vous devez donc vous sentir libre de dire non, que ce soit à votre patron, votre meilleure amie ou votre voisin.


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Le stress
    10 outils pour réduire le stress : gérer ses émotions
    10 outils pour réduire le stress : positiver, lâcher prise
    10 outils pour réduire le stress : être attentif et s'organiser
    10 outils pour réduire le stress : écouter, créer, demander
    Négation et dénégation
    Comment sortir de l'hyperactivité?

Lien externe :
    http://www.linternaute.com/sante/quotidien/dossiers/06/0610-stress/index.shtml

lundi 8 décembre 2008

Le stress

Le mot stress est un emprunt à l'anglais, qui signifie « effort intense, pression, contrainte, surmenage ». En français, le mot désigne l’ensemble des réactions non spécifiques (physiologiques, psychologiques, affectives, comportementales) à un agent agressif.

Il y a stress chaque fois que l’individu est sollicité par son environnement et doit s’adapter. Le stress est donc une réponse normale de l’organisme, qui mobilise des ressources face à un changement de son environnement. Par exemple le froid, un bruit violent, un changement de vie... On peut donc distinguer deux sortes de stress :
Le stress favorable : il concerne les événements qui produisent une mobilisation des ressources psychiques et/ou corporelles, par exemple un cours ou un entretien, une compétition sportive ou encore une situation professionnelle intense.
Le stress défavorable : il produit des effets négatifs à la fois psychiques, affectifs et physiologiques. La corrélation de cet ensemble avec un certain nombre de maladies commence à être étudiée, avec évidemment de grandes difficultés méthodologiques.

Les facteurs de stress

Qu’est-ce qui provoque le stress ? Les spécialistes s’accordent pour dire que le stress peut être provoqué soit par un changement dans l’environnement, soit par une situation défavorable dans laquelle on se trouve.

Nous sommes tous confrontés à des événements qui surgissent sans crier gare et à des changements de vie. Mais ceux-ci sont ressentis avec plus ou moins d’intensité selon les personnes. Maryse a été très choquée par son accident de voiture, alors même que son entourage lui répète : « Ce n’est rien, il n’y a que de la tôle, pas de blessés ! » Olivier ne se remet pas de son divorce, qui lui est tombé sur la tête, sans qu’il n’ait rien vu venir, dit-il, alors que sa femme lui envoyait des signes depuis des années. Gérard a dû subir l’opération de la prostate, il a vécu cela comme un drame, une atteinte à son intégrité personnelle. Quant à Cécile, elle s’est fait agresser sur le quai du métro : deux individus lui ont arraché son sac à main et se sont enfuis sans que personne ne réagisse. Et ce qui l’a choquée, dit-elle, c’est tout autant l’absence de réaction des gens que l’agression et le vol de son sac.

Il y a aussi des situations négatives qui se prolongent et qui nous stressent :
Alain a perdu son emploi l’année dernière, cela fait près d’un an qu’il est au chômage : c’est une situation usante, qui lui sape le moral. Farès, lui, est urgentiste ; toute la journée, il doit faire face très vite et avec efficacité à des souffrances de toutes sortes, et à force de donner de lui-même, il est épuisé, vidé de son énergie. Quant à Rosita, elle vit seule dans un minuscule appartement avec deux enfants et ne sait jamais comment elle va finir le mois.
Les exigences de performance au travail
peuvent être facteur de stress...




Renaud CHEREL  





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Autres articles de ce blog sur la même thématique:
    Sentiment d'insécurité
    Activisme et hyperactivité

Liens externes :
    http://sante-az.aufeminin.com
    http://www.passeportsante.net

lundi 1 décembre 2008

Suis-je ce que je possède ?

Nous avons parlé dans le message précédent (voir être et avoir) des mérites de l’emploi du verbe avoir. Est-ce à dire qu’il faut en toutes circonstances se garder d’employer le verbe être ?

Que non pas ! De très nombreux philosophes se sont penchés sur cette question de l’avoir et l’être et ont écrit des milliers de pages sur ce sujet. Mais voyons cela de manière très concrète : lorsque je dis que « Laura a une belle maison », je présuppose l’existence de Laura. Avoir exprime la possession par quelqu'un (ou quelque chose) qui est, qui existe, donc on peut dire que l’existence précède la possession, ou encore que l’être précède l’avoir.

C’est donc simple, finalement. Hélas, ce n’est pas si simple que cela ; car ce que nous sommes résulte en partie de ce que nous avons, de ce que nous possédons. C’est toute la question des apparences. Je pense à un exemple que je connais : Mathilde avait très mauvais caractère étant jeune fille ; agressive, elle se vexait facilement, avait des relations difficiles avec son entourage et avec les garçons qu’elle fréquentait. En fait, elle ne se trouvait pas jolie, car elle avait un grand nez. Elle s’était lancée dans les études comme bouée de sauvetage, et son père lui avait dit : « Si tu as ton CAPES, je te paye la chirurgie esthétique ! » Elle passa brillamment ses épreuves et le chirurgien lui refit un petit nez retroussé qui lui allait bien. Suite à son opération, l’on vit son caractère changer ; elle devint une jeune femme souriante et bien dans sa peau, se maria et aujourd'hui elle a de beaux enfants dont elle est très fière.

Mathilde avait un nez d’une certaine forme, qu’elle trouvait laid ; et elle s’était identifiée à son nez. Quand elle se regardait dans sa glace elle ne voyait que ce nez : « Je suis laide », pensait-elle, et se trouvait laide aussi à l’intérieur. Le changement de forme de son nez lui a permis de retrouver sa beauté intérieure.

Il ne s’agit pas ici de faire la publicité pour la chirurgie esthétique – d’ailleurs un accompagnement psychologique ou un coaching auraient probablement donné de bons résultats pour Mathilde – mais simplement de se poser une question : comment ce que j’ai, mon corps musclé ou bronzé ou ridé, ma tenue vestimentaire, mon travail, ma position sociale, ma maison, ma voiture... en un mot mon apparence au sens large, contribue-t-elle à ce que je suis ? Si je perds cela, serai-je encore la même personne ?

Si nous considérons honnêtement cette question, la réponse n’est pas forcément facile ; certains individus rebondissent après avoir tout perdu et d’autres sont comme foudroyés. Mais il est intéressant de se demander, comme Montaigne : en dehors de toutes ces apparences, qui suis-je ?
Car ce qui fait que chacun de nous est un être unique et merveilleux, c’est justement ce qui est en dessous – ou au-delà – des apparences.

"L'avarice" - Mathias Stomer


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Etre et avoir
    Les plus beaux sont ils les meilleurs ?
    Cultiver l'humilité

lundi 24 novembre 2008

Être et Avoir

Désir de posséder
Ce qui me fait différent de l’autre, ce qui fait de moi un être unique, c’est ce que je suis et non pas ce que je possède. Ce que j’ai, les choses que je possède vont et viennent, mais ce que je suis, mon essence demeure.

Pourtant, dans la vie, les choses ne sont pas aussi tranchées. Le langage que j’utilise influence ma pensée et mes comportements, et donc influence ce que je suis. Les objets, les biens que je possède ont eux aussi une certaine influence sur mes attitudes et mes comportements, et sur le regard que les autres portent sur moi. Celui qui possède une voiture fait partie du « monde » des automobilistes ; celui qui a les cheveux blonds est blond. Les deux notions se confondent au point que dans le langage parlé, elles se rejoignent.

Mais réfléchissons aux implications de cette confusion.

Lorsque Julien dit : « Je suis malade... je suis au chômage... », les implications ne sont pas les mêmes que s’il précise : « J’ai mal au ventre... j'ai un emploi à trouver...»

Dans le premier cas, mes paroles laissent entendre que mon être, ce qui me fait moi, est concerné. Dans le second, mon être n'est pas impliqué : une action ciblée peut suffire à changer la situation. La question ne sera pas de ne plus être ou d'être autrement mais de ne plus avoir ou d'avoir autre chose. La première implique l’être de la personne, la seconde l'invite à rechercher concrètement une solution accessible par l'avoir (ou le non avoir)...

Etre et Avoir ne résonnent pas de la même manière en nous, à la fois pour celui qui le dit et pour celui qui le reçoit. Le verbe être aura tendance à me figer dans un état global et à m’y complaire : « Je suis malade... » me place sans m’en rendre compte dans un état, celui de malade. Mon être est malade, tout moi est malade. Alors que « J’ai telle maladie » ou « J’ai attrapé la grippe... » pose une distance entre la maladie et moi.

De la même façon lorsque je m’adresse à l’autre. Ainsi, quand Marie-Jo dit à sa fille: « Tu es stupide ! » ou bien : « Merci, tu es gentille. », ce ne sont pas exactement les mêmes messages que : « Tu n'as pas su faire ceci » ou « Merci pour ta gentillesse. »

Choisir d'utiliser le verbe être ou avoir dans une expression n’est donc pas neutre ! Le verbe avoir aura plus tendance à me positionner sur le moment présent et m’oblige à préciser le lieu ou les circonstances. Il a plus tendance à situer et il me donnera une certaine distanciation par rapport aux personnes et aux événements. Il y a donc, paradoxalement, du détachement dans l’utilisation du verbe avoir.

Utiliser le verbe avoir aura cette conséquence positive de mettre la personne devant son acte, son dire, son faire, sans porter de jugement.

Renaud CHEREL  



Voir aussi dans ce blog : 
    Suis-je ce que j'ai ?
    Etre et paraître
    Donner et recevoir
    Renoncements
    Avarice et radinerie

Lien externe :
    Différence entre avoir et être 

lundi 17 novembre 2008

Le test des trois passoires

Test des trois passoires
Le fait d’avoir un regard positif sur les êtres et les choses nous permet d’aller à l’essentiel, de nous débarrasser de choses qui parfois nous encombrent, de ce qui, au fond, ne fait que nous alourdir. Cette attitude ne date pas d’hier. Voici une façon d’avoir un regard positif proposée il y a 2 500 ans environ par un célèbre philosophe.

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse. Quelqu'un vint un jour le trouver et lui dit :
-« Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ? »
-« Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires. »
-« Les trois passoires ? »
-« Mais oui. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des trois passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ? »
-« Non. J'en ai simplement entendu parler… »
-« Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ? »
-« Ah non! Au contraire. »
-« Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain qu'elles soient vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ? »
-« Non. Pas vraiment. »
-« Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ? » (1)

Ce test des trois passoires n’a pas pris une ride depuis Socrate. Pourquoi ne pas le mettre en pratique ? Utiliser les trois passoires, voilà un exercice que je peux me proposer de faire cette semaine ; mais comme je ne peux pas tout changer d’un coup, je choisis de privilégier un domaine :

- par exemple le domaine privé : dans mes relations avec ma famille, mes amis les plus proches, la personne avec qui je partage ma vie...
- ou le domaine des relations sociales : mon quartier, mes relations, les commerçants que je connais bien...
- ou le domaine professionnel : avec mes collègues, mes collaborateurs, mes supérieurs hiérarchiques...

Testez ! Vous serez étonné des résultats !

Renaud CHEREL  




(1) Dialogue extrait de La caverne et l’ange gardien. 

Bibliographie :
George Lesage : La caverne et l’ange gardien, Éd. Porte-Bonheur, 2004.

Dans ce livre destiné aux jeunes, George Lesage raconte l’aventure de Phil Eudamonia et de ses camarades lors d’une randonnée au lac Persévérance, en quête de la pierre philosophale. Dans ce premier tome, ils vivent une périlleuse épopée où de multiples péripéties viennent entraver leur quête. Mais, dotés de la " neuvième intelligence ", ils parviennent à contrer la plupart des dangers, sans que leur voyage ne soit achevé pour autant...
C’est un conte philosophique qui s’inspire de l’allégorie de la caverne de Platon, où les jeunes héros apprennent à se servir de la "neuvième intelligence", c’est-à-dire la capacité de se connaître, de se situer, et d’explorer son rôle dans l’univers à travers des réflexions, et par l’exercice des vertus et des valeurs fondamentales.

mardi 11 novembre 2008

Oui, je peux !

Certains d’entre nous se posent sûrement des questions du genre : « Être inconditionnellement positif, c’est excellent, et je suis d’accord en théorie ; mais concrètement, dans la réalité, les choses ne sont pas si faciles. J’avais déjà pas mal d’ennuis, mais avec la crise actuelle, les choses ne s’arrangent pas. Alors, cette attitude positive, ça se traduit comment ? »

Eh bien, il me semble que l’actualité nous fournit un excellent exemple à ce propos, avec les élections présidentielles américaines. Les États-Unis ne manquent pas de problèmes depuis un certain temps : la dette nationale qui atteint des sommets, la crise financière qui entraîne une crise économique grave, la mauvaise réputation des USA dans le monde, la guerre en Irak qui n’en finit pas... on peut énumérer ainsi une longue liste de difficultés auxquelles il faut faire face très rapidement. Et pourtant, on ne peut qu’être frappé par l’extraordinaire capacité à rebondir de ce peuple, qui s’est retrouvé en majorité d’accord avec le slogan « Yes, we can ! » (Oui, nous le pouvons) de Barak Obama. En dehors de toute considération politique, ce slogan parle à beaucoup d’américains, qu’ils soient démocrates ou républicains, par sa force positive : il ne dénie pas toutes les difficultés qui attendent la nouvelle administration, mais il laisse entendre que celles-ci peuvent être surmontées si l’on y met les moyens nécessaires.

Au niveau de chacun de nous, il est possible d’avoir le même type d’attitude, de se dire, devant les obstacles que la vie sans cesse dresse devant nous : « Oui, je peux ! » Dans ma pratique de coach, je suis frappé de constater l’extraordinaire richesse de talents, de capacités et de potentialités de chacun de mes clients – et, d’une manière plus générale, des gens qui m’entourent et que je connais. Nous sommes tous très riches en ressources. Celles-ci représentent l'ensemble des moyens qui sont en nous ; mais souvent nous n’en avons pas vraiment conscience, et nous n’en utilisons qu’une petite fraction. Aussi, il nous importe de bien connaître nos propres ressources pour pouvoir bien les utiliser, les solliciter au bon moment, les adapter aux contextes et aux situations que nous vivons.

Pour mettre en pratique de façon concrète cette attitude positive, voilà un petit exercice à pratiquer cette semaine :
En croisant des personnes connues ou inconnues, que ce soit dans la rue, dans les moyens de transport, en vous promenant, au travail, chez des amis..., décidez de ne voir que les qualités qui se dégagent de ces personnes. Même si leur comportement vous déplaît, cherchez et trouvez des qualités derrière ce comportement. Décidez de leur faire des compliments sur ces qualités et ayez l’audace de les formuler à haute voix.

Pour certains d’entre nous, cet exercice peut paraître extrêmement difficile, par exemple s’il s’agit de parler pour la première fois à une personne que l’on croise régulièrement mais sans la connaître. Essayez pourtant, vous serez surpris des résultats !

Porter votre regard sur les qualités, cela vous permettra de développer une vision plus positive et plus optimiste de la vie.


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Etre inconditionnellement positif
    Optimisme, pessimisme
    Volonté
    Peut on exercer sa volonté?
    Fidélités

Liens externes :
    Entretien motivationnel-Carl Rogers

mardi 4 novembre 2008

Être inconditionnellement positif

Connaissez-vous cette histoire ?

Le cheval de la chance (dessin Renaud Cherel)
Il y avait, dans un village, un homme très pauvre qui possédait un magnifique cheval. Les seigneurs du château voulaient le lui acheter, mais il refusait toujours : « Pour moi, ce cheval n'est pas un animal, c'est un ami. »

Un matin, il se rend à l'étable et le cheval a disparu. Les villageois lui disent : « Tu aurais mieux fait de le vendre. Maintenant, on te l'a volé... quel malchance ! » Le vieil homme répond : « Chance, malchance, qui peut le dire ? »

Tous se moquent de lui. Mais quinze jours plus tard, le cheval revient, avec une horde de chevaux sauvages. Il s'était échappé, avait séduit une belle jument et rentrait avec le reste de la horde.

« Quelle chance ! » disent les villageois. Le vieil homme et son fils commencent à dresser les chevaux sauvages. Mais peu après son fils se casse une jambe à l'entraînement. « Quelle malchance ! » disent ses amis. « Comment vas-tu faire, toi qui est déjà si pauvre, si ton fils unique ne peut plus t'aider ! » Il répond : « Chance, malchance, qui peut le dire ? »

Quelque temps plus tard, l'armée du seigneur du pays arrive dans le village, et enrôle de force tous les jeunes gens disponibles. Tous... sauf le fils du vieil homme, qui a sa jambe cassée. « Quelle chance tu as, tous nos enfants sont partis à la guerre, et toi tu es le seul à garder avec toi ton fils. Les nôtres vont peut-être se faire tuer... » Le vieil homme répond « Chance, malchance, qui peut le dire ? »

Histoire à méditer. La vie nous réserve sans cesse des surprises, que nous pouvons accueillir ou non avec une attitude positive. Être positif, c’est quoi ? C’est un état d’esprit, qui nous permet d’avancer plus sereinement dans la vie et de mieux profiter de tout ce qu’elle peut nous offrir. Être positif nous permet, comme dit l’adage, de voir le verre à moitié plein alors que d’autres le voient à moitié vide. En toute objectivité, les deux ont raison, bien sûr : le verre à moitié vide est strictement identique au verre à moitié plein.

Où donc est la différence ? La différence, elle est dans le regard que l’on porte sur le monde : les personnes qui portent un regard positif autour d’elles peuvent mieux tirer parti de leurs ressources, et créer en retour une réponse positive.

Dale Carnegie disait : « Souvenez-vous que le bonheur dépend non pas de ce que vous êtes ou de ce que vous possédez, mais uniquement de votre façon de penser.»

Pour aller plus loin... (Texte ajouté le 6 juin 2013)

L’avez-vous remarqué ? Souvent, face à une situation donnée, on a tendance à amplifier les éléments négatifs et relativiser les points positifs. Ce qui en soit peut être un atout, car comme dit l’adage, « gérer, c’est prévoir » ; et une bonne prévision concerne ce qui peut arriver de bon comme le mauvais, le facile comme le difficile.

Cependant – et je l’ai déjà précisé ailleurs – à trop se focaliser sur les côtés négatifs des choses, nous en arrivons inconsciemment à les gonfler, à leur donner trop d’importance au détriment du positif. Or, notre inconscient fonctionne de telle manière qu’il va favoriser les situations correspondant à ce qui nous tourne dans la tête (pensées mais aussi images, émotions, sentiments). Si nous sommes trop préoccupés par le risque de survenue d’événements négatifs, nous augmentons la probabilité qu’ils surviennent effectivement ; si par contre nous capitalisons sur des projets ou des événements positifs, ceux-ci auront plus de chance d’advenir. Comme l’indique l’histoire du cheval de la chance, la façon dont nous voyons les choses participe au fait d’avoir plus ou moins de chance dans la vie.

Pour cultiver un mental positif, entraînez-vous donc à voir la vie du bon côté. Il ne s’agit pas d’être naïf mais d’équilibrer les choses. Pour cela, je vous suggère de vous mettre dans la peau d’un observateur objectif, en mesurant le positif et le négatif de la situation ou de l’événement auquel vous êtes confronté. En changeant de perspective sur les choses, en les analysant avec le souci d’éliminer les préjugés négatifs, vous serez surpris de voir combien certains obstacles que vous aviez considérés comme insurmontables se révèlent contournables. Finalement, l’objectif qui vous paraissait si lointain s’avèrera réalisable.

Exercez-vous : la prochaine fois que vous êtes face à un problème, prenez du recul sur la situation en répertoriant les points négatifs et les points positifs. Peut-être que la liste des négatifs sera plus longue que celle des positifs ? Ne vous découragez pas : parmi ces points négatifs, répertoriez ceux que vous pourriez transformer en positifs.

De nombreuses situations vécues dans la vie ordinaire peuvent vous servir de point de départ. Par exemple, Alice est locataire et son propriétaire vient de lui annoncer qu’il met fin au bail au terme de son échéance, dans 6 mois. Evidemment, le point négatif, c’est que dans 6 mois Alice se retrouve sans logement alors qu’elle n’avait pas prévu de déménager. Mais n’y a-t-il pas des points positifs ? En fait, ses enfants ont pris leur indépendance et n’habitent plus avec les parents : elle et son mari se retrouvent dans un appartement surdimensionné. C’est donc une excellente occasion de chercher un logement qui réponde mieux à leurs besoins actuels. Au lieu de se lamenter, Alice se met à chercher et en parle autour d’elle. Justement, une connaissance lui dit qu’elle a entendu parler d’un appartement qui va se libérer dans le voisinage : ils vont le visiter et cela leur convient parfaitement ; la surface est plus adaptée, et l’exposition est meilleure que celle de leur ancien appartement, pour un prix moins élevé. Par ailleurs, cette expérience lui donne l’occasion de discuter avec la personne qui lui avait fait signe : elle se rend compte qu’elles ont beaucoup de choses en commun et deviennent amies. 

Alice a finalement transformé cette perspective négative en expériences positives.

Et vous, quels événements de cette semaine ou du mois précédent, perçus comme négatifs, pourriez-vous transformer en expérience positive ?

Renaud CHEREL  



Voir aussi dans ce blog : 
    Oui je peux !
    Audace
    Optimisme, pessimisme
    Poser un regard positif sur le monde
    Peut on croire à sa chance?
    Souriez, vous irez mieux!
    Pratiquer la bienveillance
    Savoir encourager

Liens externes :
    Retrouver son nord
    Etre inconditionnellement positif rend heureux

lundi 27 octobre 2008

Le cycle des saisons de notre vie : hiver et printemps

Le Désengagement

Chalet dans la neige (photo R. Cherel)
C’est la saison d’hiver. Dans cette phase, on prend de la distance par rapport à l’extérieur, pour faire le point sur soi-même : la personne va rechercher le sens profond de ce qu’elle fait, de sa vie autant que des ressources pour le futur. Elle peut ressentir de la colère, de la tristesse et du regret, de la peur. Cela peut parfois aussi aller jusqu’au découragement, l’inquiétude, la déprime. Elle va avoir besoin d’une pause, d’un cocooning. C’est le temps du désengagement, de la démobilisation, de la distanciation, du repli sur soi.

Mais peu à peu, après avoir traversé une certaine crise d’identité, la personne ressent une excitation tranquille, une certaine confiance intérieure. Elle va se sentir attirée par de nouveaux défis, de nouveaux enjeux, de nouvelles passions.

A noter que, dans notre société qui refuse l’idée de la mort, cette phase de désengagement est souvent négligée ; pourtant, l’hiver fait totalement partie du cycle des saisons. La dormance de l’hiver est nécessaire pour préparer la germination du printemps. De la même façon, lorsque nous avons à gérer un changement important dans notre vie, il nous faut accepter de faire le deuil de certaines choses. C’est pourquoi il n’est pas indiqué de trop faire l’impasse sur cette phase en croyant gagner du temps : elle est précieuse car elle inclut une période de deuil, puis de germination, même si cela demande le courage de l’affronter.

Dans cette phase, l’accompagnement du coach fera plus de place au silence : si le coach avance trop vite alors que son client est immobile, la relation en pâtit et le résultat ne sera pas celui escompté...

Autre message sur l'hiver

Le Renouveau

C’est la saison du printemps, le temps de la germination, de l’explosion exubérante des fleurs. La personne est dans la préparation à l’entrée dans le cycle suivant ; c’est la sortie du tunnel avec de nouveaux désirs, de nouvelles envies, l’entrée dans de nouveaux projets, la recherche d’informations, l’apprentissage de nouvelles compétences. Renouveau, exploration, curiosité, disponibilité.

Magnolia en floraison (photo R. Cherel)
C’est un temps actif et agréable, mais qui a ses pièges aussi : nous avons plein de projets, mais nous manquons d’objectifs clairs : si nous nous lançons dans un projet trop vite, nous risquons d’éliminer d’autres possibilités. Inversement, si nous passons trop de temps à explorer toutes les possibilités sans agir, nous n’obtiendrons aucun résultat : comme l’arboriculteur éclaircit les fruits pour en avoir moins mais de plus beaux, il nous faut éliminer des projets et faire avancer les plus prometteurs. Il est donc nécessaire de combiner l’action et la réflexion, avec souplesse et flexibilité.

Dans cette phase, le rôle du coach sera justement d’aider son client à maintenir l’équilibre entre ces deux pôles, à clarifier ses objectifs et à discerner ce qui est le plus important pour lui. Ensuite il sera à même de traduire cela en action.



Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Le cycle des saisons de notre vie : fin d'été et automne
    Le printemps est revenu !
    Le printemps attendu
    Les étapes du deuil
    Flocons de neige
    L'hiver et nos rythmes biologiques

mardi 21 octobre 2008

Le cycle des saisons de notre vie : fin d'été et automne

La semaine dernière, nous avons vu comment nous pouvions envisager notre vie comme une succession de cycles, chacun présentant un chapitre de vie et une transition de vie. Le chapitre de vie comprend la phase de conquête (été) et la phase de stagnation (automne). Notons en outre que la tradition chinoise ajoute une saison intermédiaire, qu’on pourrait appeler « Récolte » ou « Fin d’été », non prise en compte par Hudson mais dont je dirai un mot ici.

La Récolte
Balles de paille dans un champ de blé (photo R Cherel)
La saison de fin d’été. C’est le moment de la récolte des résultats de nos efforts. Dans la tradition chinoise, c’est le temps de la maturation et du pourrissement : regardez comme un fruit parfaitement mûr commence à pourrir le lendemain : si nous ne les récoltons pas, les fruits de notre travail risquent d’être perdus. Cette phase peut être associée à des mots comme : récolter, donner, recevoir, goûter, apprécier...


Cette phase est d’autant plus importante dans notre société actuelle ou l’on a tendance à passer d’une expérience à la suivante, d’un travail à un autre, sans finalement récolter tous les fruits de ce que nous avons accompli auparavant. Le rôle du coach dans cette phase sera d’aider son client à en prendre conscience et à faire sa récolte.

La Stagnation
C’est la saison d’automne. Au bout d’un certain temps, le cœur n’y est plus, on a fait le tour de la question, on a accompli ce qu’il y avait à faire. On peut parler de fardeau, la personne peut ressentir du cafard, de la démotivation, de l’ennui lié à la répétition, de la colère ; cela peut être même l’impasse, on se sent pris au piège.
En automne, les feuilles meurent et tombent. Mais dans notre société, on cherche à tout prix à éviter la mort, on voudrait rester dans la plénitude d’un éternel été. En se débarrassant de ses vieilles feuilles, l’arbre révèle sa forme basique, l’architecture de son tronc et de ses branches. Le coach peut aider son client à se poser les bonnes questions : « Est-ce que je ne tiens pas trop à de vieilles habitudes qui ne me servent plus ? Est-ce que je sais revenir à l’essentiel de ce que je suis ? »
Début d'automne au parc de Saint-Cloud
(photo R. Cherel)
La minitransition
Arrivés à ce stade, il peut arriver que la personne s’engage dans une mini-transition : un changement qui est ressenti plus comme une révision du chapitre en cours qu’un changement complet de vie. Ce sera une restructuration de ce qui existe déjà, avec la mise en place de stratégies pour améliorer ce qui marche et supprimer ce qui ne marche pas. Par exemple, un réaménagement de mon travail pour qu’il me plaise.

Sinon, la personne va passer par les saisons suivantes (hiver et printemps) qui constituent la transition complétant le cycle de vie. Notons que pour accomplir un cycle complet, toutes les saisons sont nécessaires, aucune n’est meilleure ou plus mauvaise que les autres.



Renaud CHEREL  



Voir aussi dans ce blog :
    L'automne

lundi 13 octobre 2008

Le cycle des saisons de notre vie

Aujourd'hui, nous ne vivons plus de façon linéaire comme nos ancêtres : une personne va avoir en moyenne trois ou quatre activités professionnelles différentes dans sa carrière, et elle va probablement déménager plusieurs fois dans sa vie. Il devient donc plus utile de prendre un modèle cyclique que linéaire. La vie, au lieu d’être figurée comme une ligne continue, est alors représentée par une série de cycles successifs : à un moment donné de mon existence, ou bien je me trouve dans un cycle de vie, ou bien je suis en transition entre deux cycles.

Le psychologue américain Frederic Hudson utilise en coaching la notion de cycle de vie, inventée il y a plus de 5 000 ans par les Chinois.
A certains moments de notre existence, il nous arrive de vivre des périodes relativement stables (ou constantes dans le changement). A d’autres moments au contraire, il y a rupture de rythme, et nous avons l’impression de vivre une transition entre deux phases. C’est pourquoi Hudson nous propose de regarder notre vie comme une succession de chapitres, séparés entre eux par des transitions, l’ensemble « Chapitre de vie – Transition » formant un cycle.

Je présente ici une version très simplifiée de cette approche.
Pour un cycle donné, Hudson décrit 4 phases, 2 pour le chapitre de vie, 2 pour la transition de vie. Les phases sont de longueurs inégales – une phase peut durer une semaine ou bien 10 ans – et on peut les assimiler au cycle des saisons.



Il est très important de noter que :
- Nous passons tous par les différentes phases du cycle à un moment donné de notre vie, et en général plusieurs fois ;
- Il n’y a donc rien d’anormal à se retrouver dans telle ou telle phase, même si, sur le moment, nous la vivons avec beaucoup de difficulté ou d’amertume.
Voyons en détail ces quatre phases, en commençant par le chapitre de vie.

La Conquête
C’est la saison d’été, période de succès et de stabilité. Les éléments et les forces de changement s’assemblent en ce qui paraît être un chapitre de vie linéaire et permanent. Cette phase peut être caractérisée par des mots comme : énergie – conquête – apprentissage – découverte – ascension – bâtir – développer – désir.
Dans cette phase, la personne peut ressentir de la plénitude ou de la confiance, du courage, de l’énergie, du challenge, de l’esprit de compétition, mais aussi de la fatigue, l’impression d’être débordée.

Ciel et mer d'été
Le coach pourra accompagner la personne dans cette phase en l’aidant à atteindre ses objectifs, éventuellement à se fixer d’autres objectifs, à utiliser au mieux sa créativité, à prendre de nouveaux risques, à s’accomplir dans ce qu’elle fait.


Renaud CHEREL  



Voir aussi dans ce blog :
    Suite du cycle des saisons de notre vie
    Fin du cycle des saisons de notre vie
    Autre message sur l'été

Lien externe :
    Le blog de "Ma Mamie"

lundi 1 septembre 2008

La rentrée



Les châtaignes de la rentrée (photo R. Cherel)
Voilà qu’arrive septembre : c’est déjà la rentrée, le soleil se lève plus tard et se couche plus tôt, les premières feuilles mortes jonchent le sol… les vacances sont terminées et il y a dans l’air un petit parfum de nostalgie… et pourtant, pour un certain nombre d’entre nous, la rentrée d’automne représente une des périodes les plus excitantes de l’année, car les activités habituelles de l’année redémarrent.

En effet, pour beaucoup d’activités, le vrai démarrage de l’année se fait non pas au début de l’année civile, le 1er janvier, mais à la rentrée des vacances. C’est le cas pour les enfants qui affrontent une nouvelle classe, de nouveaux copains, de nouvelles activités, mais aussi pour leurs parents ; c’est le cas pour les étudiants qui entame une nouvelle phase de leur cursus mais aussi pour leurs professeurs ; c’est le cas aussi de ceux qui, dans des entreprises ou des associations, participent au lancement de nouveaux projets, et on pourrait citer ainsi de nombreux exemples.

Le terme rentrée, qui au départ s’appliquait uniquement au domaine scolaire et universitaire, a gagné presque tous les domaines d’activité de la société : on parle de la rentrée du gouvernement ou de la rentrée parlementaire. La liste est longue de ce que nous commençons ou modifions à cette période. A la rentrée, tout bouge, de nombreuses activités reprennent dans tous les domaines et les projets bourgeonnent: en somme, il est assez étrange de constater que, dans notre société, l’automne du point de vue du climat représente une sorte de printemps du point de vue social…

La rentrée, c’est souvent le moment de prendre de bonnes résolutions. Régis assure: « Cette année je redéfinis mes priorités dans mon boulot et je revois mon organisation. En plus, je demande une augmentation ! » John, lui affirme : « Cette année, je dirai ce que je pense… enfin, presque. Et à la maison, j’ai décidé d’être plus agréable à vivre ». Quant à Sabine, c’est clair : « Cette année, je refais du sport! Et je m’occupe davantage des enfants pour leurs devoirs. »

Les magazines regorgent de listes de listes de résolutions à prendre. « 10 résolutions pour… » Prendre des résolutions, c’est bien ; mais les tenir, c’est plus difficile. Bien souvent, de ces 10 résolutions que nous avions prises, nous constatons un peu plus tard que nous n’en avons pas tenu beaucoup. Pourtant, ils étaient excellents, tous ces conseils que nous avions reçus...

Le rôle du coach, ce n’est pas d’indiquer à son client quelles résolutions prendre, ni même de le conseiller sur les résolutions qu’il a prises. Le rôle du coach, c’est d’aider son client à pouvoir répondre aux questions suivantes : « Qu’est-ce que je veux vraiment ? Si je le veux vraiment, comment vais-je m’y prendre pour y arriver ? Concrètement ? Et si je n’y arrive pas pour telle ou telle raison, qu’est-ce que je vais faire ? »

Alors, quels sont mes projets pour la rentrée ? Quelles résolutions ai-je prises et comment vais-je m’y prendre ?

Renaud CHEREL  


Voir aussi dans ce blog : 
    Rentrée
    L'automne
    La reprise
    Redémarrage