Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

samedi 22 janvier 2011

Il n'est jamais trop tard...

Pour Maude, tout est encore possible
Chez mon coiffeur habituel, il y a de cela quelques années, je me faisais coiffer par Aurélie, avec qui j’avais lié un peu connaissance. Elle avait un projet qui lui trottait dans la tête depuis longtemps : elle rêvait de s’installer à son compte, mais n’osait pas se lancer. Elle y repensait régulièrement et frissonnait de plaisir à l’idée de cette aventure, mais trouvait à chaque fois de bonnes raisons de ne pas s’y lancer. « Il va me falloir résoudre tellement de questions… Il me faudra trouver un local… Je vais avoir besoin de temps, de l’énergie et, bien sûr, de l’argent. » Et finalement, elle me disait que son excitation retombait et qu’elle se retrouvait dans la routine du quotidien.

Le projet d’Aurélie était probablement difficile à mettre en œuvre, et c’était normal qu’elle hésite, qu’elle évoque en esprit les obstacles qui pourraient se dresser sur sa route. L’hésitation est le signe d’un désir, de possibilités que l’on soupèse, en face des contraintes de la réalité. Cette hésitation indique que nous avons des potentialités et que, d’une façon ou d’une autre, nous pouvons progresser.

Avancer, ce n’est pas un objectif en soi. Notre société nous pousse trop souvent à faire plus dans des domaines ou des directions qui ne sont pas forcément les nôtres. Mais si l’on croit en quelque chose, si l’on a quelque chose à dire, à exprimer, et si l’on sent que c’est bon pour nous et pour les autres, pourquoi rester immobile ou paralysé ?

Plus tard, je n’ai plus vu Aurélie au salon de coiffure. Son employeur m’a appris qu’elle s’était finalement lancée, et qu’elle en était très heureuse.

Ne reportez pas vos projets trop longtemps, même s’il existe des obstacles. Si un projet vous tient vraiment à cœur, vous trouverez les ressources nécessaires pour surmonter les épreuves. Faites-le fleurir et partagez-en les fruits avec les autres. Il n’est jamais trop tard pour commencer ! Car, comme disait le Général Douglas Macarthur lors de son discours d’adieu : « Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que l’espoir propre au sens. Aussi vieux que votre abattement. »

Il y a quelques années, j’ai lu dans un journal local le parcours de Jean-Jacques, chef d’établissement dans l’enseignement. Lorsqu’il a pris sa retraite à 60 ans, il a démarré le karaté : « Dans ma jeunesse, j’avais fait du judo. Et j’ai toujours aimé les arts martiaux, mais sans pratiquer par la suite. » Jean-Jacques n’était pas vraiment un sportif, il ne pratiquait que la marche à pied. Pourtant, passionné par cette discipline, il s’est accroché et a grimpé les échelons : ceintures blanche, jaune, orange, verte, marron… À 70 ans, il s’entraînait pour passer au grade de ceinture noire.

Je ne sais pas si Jean-Jacques a finalement obtenu sa ceinture noire de karaté ; mais cet exemple, parmi beaucoup d’autres, illustre l’idée qu’il est rarement trop tard pour décider d’agir... et de mener à bien un projet.

Renaud CHEREL


Voir aussi dans ce blog :
    Question d'âge
    Quels sont nos regrets?

jeudi 20 janvier 2011

Oser demander

Oser demander dans le contexte professionnel
Beaucoup d’entre nous ont souvent du mal à demander quelque chose. Dans un certain nombre de circonstances, les hommes ont plus de mal que les femmes à demander de l’aide. C’est le cas par exemple de Jean-Luc : -« Moi, je déteste demander mon chemin à des inconnus. Quand je ne connais pas le trajet pour aller à un endroit, je vais chercher sur ma carte routière et regarder les panneaux routiers… Je peux me tromper trois fois de route, mais jamais je ne demanderai à quelqu’un de m’indiquer le chemin ! » Alors que Marie-Lise, sa compagne, n’hésite pas à demander sa route à la première personne qu’elle rencontre.

Mais les femmes aussi peuvent se heurter au même type de difficulté pour demander: « J’ai passé mon existence à chercher à faire plaisir aux autres et à les aider, explique Marie-Lise, mais j’ai beaucoup de mal à demander de l’aide pour moi-même, que ce soit au travail ou à la maison. J’éprouve un sentiment de malaise à devoir ainsi déranger les autres, cela me gêne. »

-« Moi je n’ai besoin de rien ni de personne, dit Eva. Je fais en sorte d’être toujours indépendante… Alors, quand je reçois un cadeau, je suis très embarrassée : que pourrais-je faire pour rendre l’équivalent à la personne ? Je me complique la vie… je me dis que c’est trop et que je vais devoir me décupler pour rendre plus que ce que j’ai pu recevoir ! »

Une autre forme de demande est celle qui se manifeste comme un ordre, un commandement, une exigence : c’est un sujet différent que nous aborderons dans une prochaine Lettre. Demander, dans le sens abordé ici, c’est faire connaître à quelqu’un ce qu’on désire obtenir de lui ; exprimer un désir, un souhait, de manière à en provoquer la réalisation. (Extrait du Petit Robert)

Paradoxalement, demander quelque chose à l’autre peut être une forme de cadeau, si cette demande est sincère. En effet, en faisant une demande à l’autre, je lui montre que je lui fais confiance. En lui faisant part de mon désir, je lui montre mon manque, je lui fais part de mon besoin, je lui montre une certaine vulnérabilité dans le domaine où je fais ma demande. Cette confiance dont je témoigne à l’autre, lorsqu’elle est véritable, c’est un cadeau précieux que je lui fais. La personne qui ne demande jamais rien peut me paraître assurée, forte, solide, mais en même temps elle peut me sembler invulnérable, fermée, inaccessible. De ce fait, la relation avec une telle personne risque d’être plus difficile ou compliquée, ou se réduire à des formules toutes faites. C’est pourquoi, dans certaines circonstances, aussi étrange que cela puisse paraître à première vue, on peut prouver sa reconnaissance à quelqu’un en lui demandant un service. Sans demander à tout moment tout et n’importe quoi à ceux qui m’entourent, il s’agit simplement de signaler à l’autre qu’il est important pour moi et qu’il a du prix à mes yeux.

Parfois, notre difficulté à demander est liée à notre difficulté à dire merci.

Renaud CHEREL


Voir aussi dans ce blog : 
    Donner et recevoir
    Savoir dire merci
    Les besoins
    Savoir demander de l'aide

Liens externes :
    Jacques Salome : oser demander

mardi 18 janvier 2011

Donner un sens à ma vie

Quel sens ma vie a-t-elle ?
Patrice ne se pose pas de questions existentielles : « Le sens de la vie ? J’en sais rien, c’est pas mon problème ! Moi, je bosse, je gagne du fric, ça me permet de faire ce que j’ai envie, point barre. Le reste, c’est des rêves fumeux de gens qui n’ont pas les pieds sur terre ! »

« Je travaille comme une malade depuis que j’ai décroché mon diplôme, confie Monica. Mais je ne me sens pas bien dans cette société… Je ne sais pas comment l’exprimer, mais je ne trouve pas vraiment ma place… Je ressens comme un vide, une superficialité qui ne me conviennent pas. Je voudrais trouver autre chose, trouver un sens à ma vie… »

Depuis mon enfance, j’ai construit ma personnalité selon les valeurs sociales de mon milieu, mais aussi en fonction de mon histoire personnelle et de l’éducation que j’ai reçue. Dans l’adolescence, j’ai renforcé un certain nombre de comportements dont j’avais constaté l’efficacité en fonction des buts que je m’étais donné. Mais cela, et le genre de vie que je mène aujourd’hui, me prédispose à m’entourer de fausses réalités masquant ma véritable force intérieure. L’éducation actuelle ne fait que m’encourager à m’intégrer au mieux dans la société en accumulant de plus en plus de savoirs et de richesses matérielles ; mais souvent, hélas, elle prête peu d’attention à mon épanouissement personnel. Ainsi, dès la prime enfance, j’apprends à enfouir mes sentiments et très vite je prends l’habitude de vivre à la surface de moi-même. J’éprouve une certaine satisfaction à jouer des rôles selon les situations que je rencontre et à avoir des comportements superficiels.

Non seulement beaucoup d’entre nous se définissent par le travail mais souvent nous gérons l’ensemble de notre vie de la même manière, avec des objectifs de performance et le poids de multiples obligations. Pris dans cette agitation, nous pouvons nous sentir valorisés d’être surbookés et en éprouver une certaine satisfaction. Mais, absorbés par notre rôle social et professionnel, ne risquons-nous pas de nous éloigner de nous-mêmes et de perdre contact avec notre intériorité ?

Notre société a fait d’immenses progrès en quelques décennies dans de nombreux domaines grâce à la science et la technologie. Mais ce ne sont que des moyens, pas des buts en soi, qui ne répondent pas aux questions de fond : qui je suis ? Ma vie a-t-elle un sens ? Et si oui lequel ? Tenter de comprendre qui nous sommes afin d’évoluer tout au long de notre existence est pourtant primordial…

Comment arriver alors à mettre un peu plus de sens dans mon existence ? Viktor Frankl, créateur de la Logothérapie, a beaucoup réfléchi sur cette question. Peut-être s’agit-il de prioriser l’être plutôt que le faire. De reconnaître, de laisser advenir et exprimer ce qui se présente à moi, ici et maintenant, en laissant de côté le discours incessant qui tourne dans ma tête. Lâcher prise, ouvrir une porte sur moi et sur les autres, sans jugement. Pour renouer avec mes sentiments profonds et changer mon point de vue sur la vie.

Renaud CHEREL


Voir aussi dans ce blog :
    Construire sa vie
    Donner du sens

Bibliographie :
Viktor E. Frankl : Découvrir un sens à sa vie par la logothérapie, Les éditions de l’homme, coll. Actualisation, 1988. Nouvelle édition 2005 préfacée par Gordon Allport.
Selon Frankl, notre motivation profonde ne repose pas d’abord sur le plaisir, mais sur le besoin primordial de donner un sens à sa vie. L’auteur a mis sa découverte à l'épreuve durant les trois ans qu'il a passés dans des camps de concentration et en a confirmé la validité par soixante ans de pratique psychothérapeutique. Ce recueil regroupe le témoignage de Frankl sur sa vie derrière les barbelés et un bref exposé des principes de la logothérapie. Celle-ci vous éclairera sur le sens de votre existence et vous permettra de vous réaliser.

Lien externe : 
    Donner du sens a sa vie (sur Psychologies.com)

dimanche 9 janvier 2011

Plantes et bien-être

Les hommes ont toujours eu besoin des plantes, non seulement pour leur alimentation, leur santé, la construction de leurs maisons ou d’autres usages, mais aussi pour des raisons esthétiques et d’agrément. De tout temps, ceux qui en avaient les moyens ont cherché à recréer autour d’eux un environnement propice à la paix et au bien-être en utilisant les végétaux.

Avons-nous conscience de cet extraordinaire cadeau que nous font les plantes ? En plus de leur aspect utilitaire (alimentation, source d’énergie, construction, médicaments…), elles participent à notre bien-être, bien plus qu’on ne l’imagine. Par exemple, elles peuvent très naturellement assainir l’air de notre maison et des locaux où nous travaillons.
Par le simple fait de croître et de se développer à côté de nous, les plantes améliorent la qualité de l’air que nous respirons, élèvent son taux d’humidité dans les appartements souvent très secs et absorbent quantité de poussières et de polluants. Elles réalisent le plus gros travail de dépollution en captant par leur feuillage les produits toxiques volatils qui les entourent. Associées aux bactéries qui vivent dans la terre auprès de leurs racines, les plantes font disparaître certains produits chimiques en les transformant en produits non toxiques.

Mais ce n’est pas tout : les plantes nous réjouissent le cœur et leur présence génère des émotions positives en nous. Le geste d’offrir des fleurs est pratiqué dans toutes les civilisations. Quel amoureux n’a pas un jour offert un bouquet à sa dulcinée ? Le message que les fleurs transmettent nous touche au cœur.

Une promenade dans une forêt ou dans un parc nous délasse et nous détend, nous aide à nous débarrasser du stress que notre vie souvent trépidante nous fait subir. Des enquêtes menées par des médecins montrent qu’une promenade dans la nature améliore l’humeur et la confiance en soi des personnes dépressives. On a également observé que le corps réagit physiologiquement à la contemplation de la nature et à l’interaction avec elle. On attribue cette réaction à un meilleur état de relaxation, au rappel des émotions positives associées à la nature et à son effet revigorant sur la fatigue mentale.

Dans les villes, les arbres contribuent à rafraîchir les espaces urbains, agissent comme des filtres naturels et absorbent le bruit. Ils améliorent le microclimat, ainsi que la qualité des ressources naturelles. Ils embellissent aussi l’aspect des villes et contribuent de ce fait à la santé psychologique de leurs habitants.

Chacun de nous peut profiter de ces bénéfices que nous apportent les végétaux. Si nous habitons en ville, le fait d’avoir des plantes dans notre lieu de vie crée un lien avec la nature devenue de plus en plus lointaine pour les citadins. Elles représentent ce qui est beau et agréable dans la vie, et le fait d’être capable de les nourrir est une confirmation que nous avons ce qu’il faut pour créer un véritable foyer.

Quel que soit votre niveau de connaissances, que vous ayez la « main verte » ou pas, vous gagnerez à mettre des plantes dans votre logement ou votre lieu de travail pour améliorer votre santé et votre bien-être !

Renaud Cherel a écrit un livre avec Geneviève Chaudet sur l'effet bénéfique des plantes sur notre bien-être, intitulé "Ces plantes qui nous font du bien", publié chez Rustica. Pour plus de détails, cliquez sur l'image.



Renaud CHEREL



Voir aussi dans ce blog :
    La course au bonheur

Si les plantes vous intéressent, consultez le blog Fleurs sauvages de Renaud Cherel.