Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 28 janvier 2013

Poème d'hiver : Flocons de neige


Bonhomme de neige (photo R. Cherel)

La météo l’avait prédit :
le ciel était gris délavé
il ferait froid l’après midi.
Ce soir la neige est arrivée :
j’aperçois les flocons qui tombent,
et virevoltent doucement
comme des plumes de colombes,
sans bruit et sans empressement,
éclairées par les projecteurs
illuminant le petit stade
aménagé dans le secteur
au-delà de la palissade.

La neige est associée souvent
aux ennuis de circulation,
aux embouteillages éprouvants
autour des agglomérations ;
on est coincé sur l’autoroute,
on vient en retard au travail,
c’est la cata, c’est la déroute :
quelques flocons et tout déraille !
Sans compter les risques de chutes,
et ceux de fractures à la clé :
ah, vraiment, la neige chahute
notre société bien huilée !

Pourtant, quel émerveillement !
Voici : la neige a transformé
quasiment par enchantement
le paysage trop normé
que je voyais par la fenêtre,
et la blancheur immaculée
qui a revêtu tous les êtres
aussitôt les a basculés
dans un univers fabuleux,
dont je suis resté nostalgique,
où rien n’est jamais frauduleux :
celui de l’enfance magique !

Le stade sous la neige (photo R. Cherel)


Renaud Cherel


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lundi 21 janvier 2013

Audace


Audace
Revenons sur les personnages rencontrés dans le message de la semaine dernière.

Gaspard est capable de toutes les audaces, comme le jour où il a dit à son chef ses quatre vérités devant tous ses collègues. Il lui arrive d’essuyer des échecs, mais il a plutôt tendance à repartir de plus belle ; comme il dit : « qui ne tente rien n’a rien ».

Honorine, à l’inverse, ne se lance pas facilement dans l’inconnu et préfère la sécurité de ses habitudes. L’audace lui inspire une attitude mitigée : c’est quelque chose qu’elle admire parfois chez les autres, tout en se disant : « là, quand même, il exagère ! »

Les audaces de Félicie apparaissent comme telles aux yeux des autres, alors qu’en fait elle est rarement téméraire : elle sait s’avancer et entreprendre rapidement les choses quand il le faut, mais prend peu de risques inconsidérés. Car au fond, elle redoute fortement l’échec.

Le comportement d’Eugène peut sembler surprenant à certains de ses interlocuteurs : en effet, autant il peut paraître hésitant dans certaines circonstances avant de choisir la solution à mettre en œuvre, autant, dans d’autres contextes, il est capable de se lancer avec beaucoup de hardiesse dans des actions qui peuvent se révéler hasardeuses.

Selon le Petit Robert, l’audace est une « disposition ou mouvement qui porte à des actions extraordinaires au mépris des obstacles et des dangers. » Mais ce peut être aussi un « procédé, un détail qui brave les habitudes, les goûts dominants. »

Il y a donc de nombreuses formes d’audace : certaines, plus brillantes et plus visibles, engagent toute une vie ; d’autres, plus discrètes, sont insérées dans le tissu de notre quotidien, mais elles lui apportent un chatoiement particulier. Chacun de nous fait probablement preuve d’audace dans certains domaines et très peu dans d’autres. Reconnaître de s’être trompé, renoncer à une récompense enviée pour respecter ses propres valeurs, accepter de déplaire à son supérieur ou à ses proches, savoir dire non, voilà des audaces qui n’ont rien à envier à des comportements davantage mis en valeur dans notre société, comme de partir vers l’inconnu, d’explorer des rivages lointains ou de faire face à des dangers imprévus.

J’ai de l’audace quand j’arrête de me poser des questions inutiles, quand j’ose sortir de ma zone de confort – laquelle est différente pour chacun. Alors, je ne me laisse pas influencer par le regard des autres ou le jugement que l’on porte sur moi, ni même à la perspective d’essuyer un refus, de me faire rembarrer ou la crainte de déranger.

Les risques que l’on prend peuvent être vus comme des étapes à franchir, permettant la construction de soi.  C’est un cercle vertueux : plus on ose les traverser, plus on a de chance de gagner en confiance en soi.

Quoi que tu rêve d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
Johann Wolfgang von Goethe

Et vous, avez-vous pris des risques dans votre vie ? Lesquels ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?


Renaud Cherel


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    Gérer ses peurs
    Etre inconditionnellement positif

lundi 14 janvier 2013

Enjeux


À l’origine, un enjeu est tout simplement une somme d’argent que l’on met en jeu en commençant une partie ; par extension, c’est ce que l’on peut gagner ou perdre dans une compétition ou une action entreprise. En observant le comportement des gens, on constate que les uns et les autres réagissent de manières variées faces aux enjeux présentés par une situation donnée.

Gaspard n’est pas du genre à couper les cheveux en quatre : lorsqu’il a une décision à prendre, il sait intuitivement ce qu’il doit faire et fonce sans se poser de questions. Parfois, cependant, il s’aperçoit un peu trop tard de certaines conséquences de ses actes : « Les gens sont plus sensibles que je ne pensais. Oui, il y a des dégâts collatéraux, mais on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs ! »

Honorine, à l’inverse, n’est pas une fonceuse et son rythme est plus mesuré. Elle a du mal à discerner ce qui est le plus important et peut passer du temps à travailler sur des tâches secondaires. Elle reconnaît qu’il lui arrive de remettre l’action au lendemain en espérant que d’ici là le problème sera résolu et qu’elle n’aura pas à s’en occuper.

Félicie, elle, évalue rapidement et intuitivement si le challenge auquel elle doit faire face est faisable. Si elle estime que oui, elle va s’assurer d’avoir les moyens pour y arriver et au besoin remuera ciel et terre pour parvenir à ses fins. Dans le cas contraire, elle trouvera des arguments pour montrer que ce projet n’est pas viable et n’en prendra pas la responsabilité.

Eugène avance plus prudemment : face à une situation inhabituelle, il ne réagit pas dans l’immédiat, mais commence par passer en revue dans son esprit toutes les alternatives avec leurs conséquences possibles. Au besoin, il va chercher de l’information auprès de personnes compétentes pour préciser certains points. Alors seulement il prend sa décision.

De manière concrète, on peut formuler les enjeux d’une action en posant les questions suivantes : « Que se passerait-il si je prends telle décision ? Qu’est-ce qui ne se fera pas ? Et si je choisis l’alternative ? » On peut aussi poser ces questions en se centrant sur l’objectif à atteindre : « Que se passerait-il si j’atteins l’objectif ? Et que se passerait-il si je ne l’atteins pas ? » Dans cette dernière perspective, plus à long terme, les décisions à prendre seront à la fois fonction de l’objectif et des circonstances particulières à ce moment-là.

Si pas d’enjeu, pas de motivation ! La considération des enjeux permet de clarifier l’objectif et de renforcer la motivation : le plus souvent, l’énergie pour agir ne réside pas dans l’objectif lui-même, mais dans les enjeux qui lui sont liés. En vérifiant les bénéfices et inconvénients de l’atteinte de l’objectif, en pesant les conséquences positives et négatives, la personne est bien plus en mesure de décider. À condition bien sûr de ne pas se plonger dans des abîmes de réflexions qui finiraient par reporter la décision au-delà des échéances raisonnables…


Renaud CHEREL


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    Prise de décision
    Réaliser son projet
    Difficulté de choisir
    Comment choisir plus sereinement

lundi 7 janvier 2013

Fêtes du Nouvel An

Fêtes du Nouvel An à Sydney (Australie)

Les origines des fêtes du Nouvel An, très anciennes, sont liées au solstice d'hiver, le jour le plus court de l’année. Le nouvel an tel que nous le connaissons est une fête initiée vers 46 avant notre ère sous l'impulsion de Jules César, qui décida que le 1er Janvier serait le Jour de l'An. Les romains dédiaient ce jour à Janus, d’où le mois de Janvier tire son nom : avec deux faces, l’une tournée vers l'avant et l'autre vers l'arrière, il était le dieu des portes et des commencements. Il était représenté sur des médailles à deux faces qu’on s’échangeait le jour de l’an.

Dans les pays occidentaux, l'arrivée du nouvel an est célébrée par des festivités le soir du 31 décembre, dernier jour de l'année du calendrier grégorien. En France, on se retrouve plus volontiers en famille à Noël et entre amis pour le nouvel an. Le réveillon est l’occasion de déguster les meilleurs plats et, à minuit, on se souhaite traditionnellement une bonne année en s'embrassant sous le gui. Des manifestations bruyantes s’ensuivent dans les rues.

En Allemagne, on fête le réveillon de la Saint-Sylvestre ou « Silvester » entre amis. En Allemagne du Nord c’est le "Rummelpott" : les enfants des villages se déguisent et vont d'une porte à l'autre en chantant des chants traditionnels. À minuit, éclatent des feux d'artifice et des pétards : à l'origine le bruit était censé faire fuir les mauvais esprits.

En Espagne, les célébrations du nouvel an (Nochevieja ou Fin de Año) commencent souvent par un dîner familial, avec des crevettes et de l'agneau ou de la dinde. Il est de tradition de manger 12 grains de raisin, un à chaque coup de minuit sonnant au carillon. Puis les gens se congratulent et portent des toasts avec du vin pétillant.

En Angleterre, on attend les douze coups de minuit en comptant les dix dernières secondes pour chanter « Happy New Year » au moment du zéro. Les célébrations sont accompagnées de feux d'artifices. Pour vous porter chance, un ami devra passer le seuil de la maison après minuit avec une pièce de monnaie (symbole de richesse), du charbon (pour la chaleur) et du sel (pour la nourriture).

D’autres pays suivent un calendrier différent : dans les pays de tradition musulmane, on ne fête pas officiellement le Nouvel An, sauf en Turquie qui a adopté le calendrier grégorien. Le premier mois du calendrier musulman est le mois de muharram ; mais fêter le 1e comme d'autres cultures est considéré comme une bidah (une hérésie) par l'orthodoxie islamique.

Le Nouvel An juif, appelé Roch Hachana, « commencement de l’année pour les années » est une fête appelée aussi « jour de la sonnerie » ou « du souvenir de la sonnerie », car elle est considérée dans la tradition rabbinique comme le jour du jugement de l’humanité. Elle inaugure une période de dix jours de pénitence dans l’attente du grand pardon accordé aux repentants à Yom Kippour. Elle est fêtée les deux premiers jours du mois de tishri, qui tombe en septembre ou en octobre dans le calendrier grégorien.

En Chine, le calendrier étant luni-solaire, la date du Nouvel An chinois varie d'une année sur l'autre, mais tombe toujours entre le 21 janvier et le 20 février, début de la fête du printemps. À noter que le Japon, qui suivait traditionnellement ce calendrier, s’est aligné sur le calendrier occidental en 1873.

En Inde, c’est la fête des lumières, Divālī, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et tire des feux d'artifice…

Quelle que soit votre tradition, j'espère que vous avez passé de joyeuses fêtes et que vous êtes prêt à démarrer l'année sur un bon pied !


Renaud CHEREL