Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 26 janvier 2009

10 outils pour gérer le stress : écouter, créer, demander

Voici encore trois outils pour réduire le stress...

8 - Comprendre l’autre :
Le fait de chercher à comprendre l’autre permet souvent de diminuer les tensions, de créer de l’adhésion plus que de l’opposition, et donc de diminuer le stress. 50% au moins des colères et des frustrations sont dues à des incompréhensions réciproques.

L'écoute est une qualité primordiale ; savoir écouter est un talent rare. C'est un art : c’est l’attitude de celui qui, intérieurement rejoint l’autre avec bienveillance. On peut parler de trois niveaux d'écoute :
- Au premier niveau, je porte mon attention sur moi-même. J'écoute les mots de l'autre et les mets en relation avec ce que je sais ou pense. Je fais un aller-retour entre écouter mon interlocuteur et me parler : que signifient les mots de l’interlocuteur pour moi-même ?
- Au second niveau, mon attention est avec la personne qui parle. Je suis curieux comme un enfant de savoir comment elle pense, comment elle agit, je suis attentif à son langage non verbal.
- Au troisième niveau, j'ai une perception globale. Mon attention se porte aussi bien sur la personne que sur l'impact que ce qu'elle raconte peut avoir sur elle ou sur sa vie. Je prends aussi en comte la situation et l’environnement dans lequel nous nous trouvons.

9 - Devenir plus créatif :
Chacun de nous a des capacités créatives insoupçonnées. Mais souvent, dans une situation stressante, notre fonctionnement se bloque sur une façon de faire habituelle, qui n’est pas forcément la plus pertinente. Pour arriver à en sortir et trouver une solution originale, il faut faire appel à ma créativité. Or un certain nombre d’études montrent que celle-ci est en lien avec l’activité de certaines aires de l’hémisphère droit du cerveau.

Si je m’entraîne régulièrement à solliciter cet hémisphère par des exercices appropriés, j’élargirai ma palette de possibilités d’actions en situation de stress. Il existe une infinité de moyens pour favoriser la créativité. Citons par exemple l’utilisation du brainstorming dans la sphère professionnelle ou l’exercice d’un art en amateur dans la sphère privée.

10 - Avoir recours à des ressources externes
A défaut de pouvoir échapper aux facteurs générant du stress, on peut appliquer des méthodes qui permettent de réduire son niveau de stress. Voici quelques idées :
- Changez d'univers pendant quelques jours, en vous rendant dans un lieu calme, reposant et en changeant vos habitudes ;
- Pratiquez le yoga ou des exercices de relaxation ou de relâchement musculaire pour modifier votre rythme respiratoire et vous recentrer ;
- Faites-vous masser, par la pratique du Shiatsu ou d’autres techniques, cela procure un sentiment de bien-être ;
- Pratiquez un sport sans chercher à battre des records : par exemple, la natation qui sollicite les principaux muscles du corps ou mieux, le Tai-chi qui est une véritable philosophie ;
- Faites de la sophrologie ou de la fasciathérapie, qui apportent une véritable relaxation.
- Ou bien encore inscrivez-vous à un stage anti stress !


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
     Le stress
    
10 outils pour gérer le stress : décider, savoir dire non
    10 outils pour réduire le stress : gérer ses émotions
    10 outils pour réduire le stress : positiver, lâcher prise
    10 outils pour réduire le stress : être attentif et s'organiser

    Exprimer et libérer sa créativité

Bibliographie : 

Dr Daniel GLOAGUEN : Stress contrôle - maîtrisez le stress, équilibrez vos émotions. Alpen Editions, Monaco, 2008, 95 pages.

Médecin généraliste, Daniel Gloaguen a travaillé 15 ans comme urgentiste dans le Finistère et écrit des articles médicaux pour des revues grand public et des sites Internet. Son petit guide, facile à lire, aborde tous les aspects de la gestion du stress : apprendre à se connaître, s'adapter, manger mieux, se relaxer, mieux dormir, apprendre à respirer, gérer ses émotions... 

lundi 19 janvier 2009

10 outils pour gérer le stress : être attentif et s'organiser

Voici encore deux outils pour réduire le stress :

6 - Être attentif :

Il est important de discerner les signes de changement ou d’évolution dans son environnement, de façon à pouvoir s’y adapter en permanence. Pour être attentif, il faut un certain nombre de conditions :

- Être présent à ce que l’on fait, ici et maintenant, et non pas en train de ruminer son passé ou de rêver à l’avenir. Il y a un temps pour se remémorer et éventuellement faire le deuil des expériences passées ; un temps pour se projeter en avant. Entre les deux, nous pouvons décider de nous concentrer sur le présent.

- Ne pas faire trente-six choses à la fois. Souvent, dans la vie quotidienne, nous faisons plusieurs choses en même temps : on peut taper un courriel sur son ordi en écoutant de la musique et en échangeant des blagues avec quelqu'un. Ou bien manger en regardant la télévision. C’est vrai que c’est très pratique. Tant que ce sont des activités routinières, pourquoi pas ? Mais n’oublions pas que notre concentration baisse inéluctablement quand nous faisons plusieurs tâches en même temps ; et dès que les enjeux sont élevés, les conséquences peuvent être graves. Par exemple, toutes les études montrent que le fait de téléphoner au volant augmente sensiblement le risque d’accident. Si nous voulons faire bien quelque chose, le mieux est de faire uniquement cette chose-là. Le stress en sera diminué.

- Être curieux ! Notre cerveau est programmé pour faire attention à ce qui est nouveau. Si je ne suis pas curieux, dans mon univers habituel je ne vois plus les choses. Habituez-vous à regarder les choses avec intérêt, comme un enfant, à vous poser des questions : pourquoi c’est comme cela et pas autrement ?

7 - Prévoir et s’organiser :


« Gouverner, c’est prévoir ». Une bonne gestion de son temps permet d'éviter nombre de situations stressantes. En anticipant, on fera beaucoup baisser le niveau de stress pour soi-même et aussi pour les autres !

Conseil pratique : si vous avez le sentiment de mal gérer votre temps et que cela vous stresse, l’utilisation d’un agenda (papier ou électronique) peut vous aider grandement. A une condition cependant : c’est d’être systématique dans son utilisation : si vous notez la moitié de vos rendez-vous sur l’agenda et le reste sur des bouts de papiers ou dans votre organiseur électronique, votre organisation ne sera pas améliorée et le stress sera toujours là. Notez donc tout ce vous avez à faire sur le même support.

Cette organisation vous épargnera oublis, confusions et urgences. Pour certains, faire des listes et prendre des notes peuvent aussi fortement aider : ce sont autant de choses que l’on n’a pas à retenir. Si vous décidez de le faire, procédez avec méthode. Par exemple, listez les tâches que vous devez accomplir dans la journée et exécutez-les une à une. Rayez-les au fur et à mesure que vous avez rempli vos objectifs.

Il est reconnu que contrôler son emploi du temps à l’extérieur du travail aide à réduire le stress. Pour y arriver, on suggère de négocier ses heures de travail en fonction de ses impératifs familiaux. Selon une étude finlandaise, un meilleur contrôle du temps de travail réduirait à la fois le stress et les jours de maladie.


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
     Le stress
    10 outils pour gérer le stress (1-2)
    10 outils pour réduire le stress (3)
    10 outils pour réduire le stress (4-5)
    10 outils pour réduire le stress (8-10)

lundi 12 janvier 2009

10 outils pour gérer le stress : positiver, lâcher prise

Reprenons notre liste d’outils pour réduire le stress.

4 - Positiver

Une façon très efficace de combattre le stress, c’est de positiver ! Nous avions évoqué en novembre l’attitude « être inconditionnellement positif ». Il ne s’agit pas d’être naïf et de décider que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais concrètement, si une situation inattendue vous stresse, un événement imprévu vous angoisse, au lieu de paniquer, vous pouvez tenter de prendre du recul. Est-ce vraiment catastrophique ? Sûrement pas. Dédramatisez, relativisez et faites la différence entre les problèmes graves et les petits soucis du quotidien. En entretenant des pensées positives, vous diminuerez l'emprise du stress sur votre esprit.

5 - Lâcher prise


Reconnaître que l’on ne peut pas tout maîtriser, même dans les domaines où l’on est extrêmement compétent. Lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu, savoir revenir au calme et à une attitude lucide pour agir avec justesse. Apprendre peu à peu à accepter les différents événements, heureux ou malheureux, qui se présentent, dans notre vie privée comme dans l’activité professionnelle.

Ysé Tardan-Masquelier, grande spécialiste du yoga, explique que le lâcher-prise débute dans le corps :
« C’est une expérience physique de relâchement des tensions. Comme d’autres traditions et techniques psychocorporelles, le yoga invite à cette expérience grâce à un travail de respiration, de prise de conscience des sensations. Il s’agit alors d’oublier un peu notre attitude volontariste d’Occidentaux, nos crispations mentales, pour atteindre une connaissance plus vaste, faite d’abandon et de confiance. »

Car il y a interactions entre les pensées, les émotions, le psychisme et le corps physique. Les grands médecins, philosophes et penseurs de l’Antiquité affirmaient que l’esprit influence la santé et vice versa (Mens sana in corpore sano) et la science actuelle commence à le confirmer. S’il est reconnu qu’un excès de stress a une influence négative sur la santé, inversement le relâchement physique des tensions dans notre corps agit sur notre état de stress.

Mais alors, faut-il se détendre au point de laisser faire, voire de tout laisser aller dans son existence ?
« Certainement pas, précise Gilles Farcet. Cela n’a rien à voir avec une attitude passive, négative ou fataliste. Si je reconnais que je n’ai que peu de maîtrise sur les événements, je peux en revanche toujours agir dans l’instant présent. »

Chaque matin Patrick allume la lumière en se levant. Un jour, il appuie sur l’interrupteur et rien ne vient. Il essaie encore : rien. Son premier réflexe, c’est de rager, pester, il a envie de taper sur l’interrupteur. Et puis non, il lâche prise, il respire un grand coup et différentes solutions lui viennent alors à l’esprit : vérifier que l’ampoule n’est pas grillée, qu’un plomb n’a pas sauté, passer chez le quincaillier, appeler un électricien…
Quand je lâche sur ma volonté de tout maîtriser, mon horizon s’ouvre. Il est rare qu’une situation soit complètement bloquée. L’impression d’être dans une impasse signifie d’ailleurs souvent que l’on n’a pas encore lâché prise.

Stopper l’attitude résignée ou réactive qui ne fait que créer des résistances. Accepter que le résultat final d’une action ne soit pas entre mes mains. Prendre du recul, se mettre en position d’observateur par rapport aux choses ou aux événements.


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog : 
    Le stress
    10 outils pour gérer le stress (1-2)
    10 outils pour réduire le stress (3)
    10 outils pour réduire le stress (6-7)
    10 outils pour réduire le stress (8-10)


Liens externes : 
    Lâcher prise

lundi 5 janvier 2009

Donner et recevoir

En cette période de fêtes, il nous arrive d’être en situation de donner et de recevoir, que ce soit des cadeaux ou simplement des souhaits ou des vœux. Et, quand on en parle avec ceux qui nous entourent, on s’aperçoit que ces gestes, donner et recevoir, sont loin d’être aussi simples qu’il n’y paraît et qu’ils peuvent parfois entrainer des questions et des remises en cause.

Christine aime bien la fête, elle adore ce qui brille, elle porte des bijoux qui sortent de l’ordinaire et des robes aux couleurs éclatantes. Xavier, lui, préfère la discrétion, il est mal à l’aise dans les grands groupes et n’aime pas se faire remarquer. Après avoir cherché dans de nombreuses boutiques, Christine a décidé d’offrir à Xavier pour Noël un chapeau très original : « Il commence à perdre ses cheveux, le pauvre chéri, je vais arranger ça ! ». Elle a emballé son cadeau dans un papier superbe avec des rubans or et argent : « Je suis sûre que ça te plaira ! » Quand Xavier ouvre son paquet, il se trouve traversé par différentes émotions contradictoires : jamais il n’osera porter ce chapeau incongru en public ; et de toutes façons il n’a pas besoin de chapeau, il n’est tout de même pas chauve ! Mais il ne veut pas faire de peine à Christine et s’exclame : « Merci, ça me fait vraiment plaisir ! » Christine, qui est fine, sent bien que Xavier ne fait pas montre d’un enthousiasme extraordinaire, mais son attention est détournée par la sonnerie du four où cuit la dinde. Pourtant, au bout de quelques mois, elle se rend compte que Xavier n’a jamais mis ce fameux chapeau...

Le 1er janvier, Marek, le voisin de Jeanine, lui a souhaité la bonne année en lui faisant la bise et lui a offert une jolie boîte de pruneaux d’Agen fourrés au chocolat. Une fois seule, Jeanine se pose des questions : « C’est pas normal qu’il me fasse un cadeau comme ça. Qu’est-ce qu’il a derrière la tête ? Il cherche à me draguer ou quoi ? Ou bien il se moque de moi : il m’offre des pruneaux, comme si j’étais constipée ! »

Ne nous est-il pas arrivé de vivre des situations un peu semblables à celles de Christine et Xavier, ou Marek et Jeanine ? Comme Christine, ne m’arrive-t-il pas d’offrir à l’autre ce qui me ferait plaisir à moi ? Comme Jeanine, ne m’arrive-t-il pas de prêter des intentions cachées à la personne qui me donne ? Et si je lui « prête » ces intentions, ne serait-ce pas parce qu'elles étaient les miennes peut-être au départ ?

Le contenu des cadeaux que nous offrons ou que nous recevons est important, certes ; mais l’essentiel est ailleurs. Il est dans la relation entre les personnes.
Il est vrai que le don peut être une façon d’affirmer son pouvoir sur l’autre. Mais pas forcément.
Il est vrai que recevoir peut être difficile si j’ai l’impression d’être mis sous la dépendance de l’autre. Mais cela dépend aussi de la façon dont je reçois – que ce soit un objet, un compliment, une marque d’attention.
En étant au clair avec moi-même, je serai plus à même de donner et de recevoir simplement et en vérité, que ce soit dans le domaine privé ou le domaine professionnel.


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Donner des signes de reconnaissance
    Savoir dire merci
    Oser demander
    Savoir demander de l'aide
    Offrir et recevoir des cadeaux

Lien externe : http://jchichegblancbrude.blog.lemonde.fr/2008/04/17/don-philo-mauss/