Il ne s’agit pas de faire le meilleur choix dans l’absolu, car dans la plupart des situations, il existe plusieurs choix possibles. Qui peut dire sur l’instant quelles seront les conséquences à long terme de tel ou tel choix ? Sauf en de rares exceptions, nous ne possédons pas toutes les données de la situation, et par conséquent nous ne savons pas si nous faisons le meilleur choix possible. Il peut arriver qu’une décision nous paraisse mal venue sur le moment, et puis s’avère positive par la suite en nous ouvrant des perspectives favorables et inattendues. À l’inverse, certains choix qui nous paraissaient raisonnables dans l’instant peuvent avoir des conséquences négatives non anticipées. Soyons donc modestes et acceptons de faire des erreurs.
Il s’agit ensuite de
relativiser l’importance de nos choix : la plupart d’entre eux ne sont pas
vitaux et leurs conséquences, positives ou négatives, auront un impact modeste
dans notre vie. À l’inverse, d’ailleurs, si nous sommes confrontés à une
situation de vie ou de mort (accident, urgence absolue), bien souvent nous
n’hésitons guère et suivons notre instinct. Je me souviens d’une nuit où ayant
entendu du bruit dans la maison, je me suis retrouvé en pyjama dans le noir
face à la lampe torche d’un cambrioleur qui montait l’escalier. D’instinct je
lui ai foncé dessus en criant ; lui, surpris, a fait demi-tour et a dévalé
l’escalier. Je l’ai poursuivi dans le jardin, mais il a sauté le mur et a
disparu dans la nuit. Après coup, je me suis dit que j’avais été bien
imprudent : s’il avait été armé ? Mais c’était fait et les
conséquences de mon geste avaient été heureusement positives.
Toutes les situations ne
sont pas aussi dramatiques et urgentes. Il est donc utile d’avoir en tête les
enjeux de mes choix. Si je dois choisir une tenue vestimentaire, les enjeux ne
sont pas les mêmes si c’est dans le cadre d’une journée de travail ordinaire ou
pour un rendez-vous avec un employeur potentiel. Quand les enjeux sont mineurs,
à quoi bon hésiter trop longtemps ? Je me fais confiance et tout ira bien.
Bien sûr, cela n’est pas si facile pour des tempéraments hésitants ; mais
le fait de relativiser, d’écouter son intuition et de se faire confiance peut aider.
Si les enjeux sont plus
importants – et que je ne suis pas dans une urgence absolue –, je peux prendre
le temps d’identifier mon désir : qu’est-ce que je veux vraiment ? Où
est-ce que je veux aller ? S’il est conseillé de préciser ma destination,
il est utile aussi de savoir d’où je pars : quelle est ma situation
actuelle ? Cela me permettra d’évaluer l’écart existant entre l’état
existant et l’état souhaité, puis de mettre en place des moyens adéquats pour
atteindre cet état souhaité, après avoir évalué au mieux les contraintes et les
obstacles sur la route. Ensuite, dans le processus de décision, je peux
évidemment prendre conseil de gens compétents dans tel ou tel domaine ;
mais à la fin, je décide moi-même et j’assume mon choix.
Enjeux
Renaud CHEREL
Vous pouvez lire aussi dans ce blog des articles sur la même thématique :
Améliorer sa prise de décisionEnjeux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire