Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 1 juin 2015

Ecoute active

Alors qu’elles font du jogging ensemble, Rita se confie à son amie Nelly ; elle en a gros sur le cœur et a besoin d’évacuer un trop plein d’émotions. Nelly a vraiment la sensation de bien être attentive, aussi elle est surprise quand Rita l’interpelle : « eh, tu m’écoutes ? »

Ce soir-là, alors qu’elle a vécu une journée compliquée, Perrine réagit contre José, son mari : « Ce n’est pas la peine que je te parle, tu ne comprends rien à ce que je te dis ! »

Léonard parle de ses soucis avec Roger, qui hoche régulièrement la tête en ponctuant chaque phrase de son interlocuteur par des « humm », « je comprends… ». Mais quand Léonard lui demande « Alors, qu’est-ce que tu en penses ? », Roger reste sans voix et se rend compte qu’il n’écoutait pas vraiment.

Est-ce que j'entends vraiment ce que l'autre veut me dire?
Il nous arrive de ne pas pouvoir écouter l’autre parce que nous sommes indisponible ; nous en sommes conscient et le signalons à notre interlocuteur : «  Arrête ! Tu vois bien que je suis occupé ! » « Ok, mais là je n’ai pas le temps… » On peut aussi indiquer à l’autre un moment plus favorable : « Je termine cela et je suis à toi dans une minute » ou bien : « Je ne suis pas disponible maintenant, on en reparle en prenant le café, d’accord ? » Dans ce premier type de situation, la communication est relativement claire, même si elle n’est pas toujours très adroite.

Mais il existe des occasions où nous croyons écouter l’autre alors qu’il ne se sent pas écouté. Bien sûr, nous pouvons toujours l’accuser de stupidité ou de manque d’attention, mais la meilleure solution consiste à s’interroger : « J’avais l’impression d’être présent à mon interlocuteur, mais celui-ci ne l’a pas ressenti ; pourquoi ? » Peut-être parce que je n’étais pas en écoute active.

Notre communication a toujours un contenu explicite (les mots que l’on utilise mais aussi les gestes et expressions du visage) et un contenu implicite (le message que l’auteur a l’intention d’exprimer, consciemment ou inconsciemment). Et ce message peut-être très différent des mots prononcés.

L’écoute active consiste à tenter d’entendre, au delà de ce qui est dit, ce qui anime vraiment la personne. A priori, mieux nous connaissons cette personne et plus nous serons capable de détecter les petits signes qui nous feront entendre ce qu’elle veut réellement exprimer. Cependant nous nous sentons parfois parfaitement en phase avec de parfaits étrangers, comme s’il existait une complicité souterraine avec eux. Et à l’inverse, des personnes proches peuvent continuer de nous surprendre, car elles restent totalement imprévisibles pour nous.

En adoptant une écoute active vis-à-vis d’un interlocuteur, je n’ai pas la certitude de toujours saisir le sens de ses propos, mais je pourrai au moins identifier ce que je n’ai pas compris, et ainsi poser les bonnes questions pour l'aider à préciser sa pensée ou ses sentiments. Devenue une habitude, l’écoute active s’avère alors être un outil extrêmement efficace pour une bonne communication.


Renaud CHEREL


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