À l’approche des vacances, quatre amies échangent à propos
du sentiment d’insécurité.
-« Je trouve qu’il y a plus d’insécurité aujourd'hui que
par le passé, dit Marguerite. Avec tout ce que l’on voit à la télé ou dans les
journaux, il y a des pays qu’il vaut mieux éviter pour partir en vacances…
- Quand j’arrive en vacances, explique Séverine, ma première
préoccupation, c’est d’aller faire les courses. J’ai besoin de savoir que le frigidaire
et les placards sont pleins. C’est vital. Ensuite, je me sens plus en sécurité.
- Moi, j’aime bien quand chaque chose est à sa place et
que tout est propre, ajoute Perrette. Ce sont les premières choses que je
vérifie en arrivant, ainsi que les fermetures des portes et des fenêtres. L’hygiène
et la sécurité, pour moi-même et pour mes enfants, c’est très important.
- Ce qui me sécurise avant tout, avoue Ingrid, c’est l’image
que les autres ont de moi. Habiter dans une belle maison, être vue dans les
endroits chics, c’est hyper important pour moi et je suis fière de m’y montrer.
Je m’identifie à ce qui donne de l’image, cela m’apporte de la sécurité, de l’identité.
- Je ne me sens pas en sécurité avec des inconnus : j’ai tendance à m’en méfier, explique Oda. En vacances, le risque me semble plus élevé et je reste sur mes gardes. Mais si on m’écoute, si je me sens aimée, entre guillemets, alors la confiance peut s’installer et je commence à me sentir en sécurité. »
Pour le psychologue américain Abraham Maslow, le besoin de
sécurité faisait partie des besoins fondamentaux de la personne humaine. Chacun
de nous – même le plus audacieux ou le plus téméraire – a besoin d’une certaine
forme de sécurité dans sa vie. Mais les exemples précédents illustrent la variété
des préoccupations en matière de sécurité.
Selon le Petit Robert, la sécurité est un état d’esprit confiant
et tranquille d’une personne qui se croit à l’abri du danger. Cette définition
fait ressortir l’aspect éminemment subjectif de la notion de sécurité : certaines
personnes peuvent se sentir insécurisées là où d’autres se sentent parfaitement
à l’aise. Par exemple, certaines personnes redoutent de prendre l’avion quand d’autres
n’y prêtent pas attention ; ou bien le fait de devoir prendre la parole devant
un groupe peut être ressenti comme très stressant pour certains et relativement
anodin pour d’autres.
Par ailleurs, pour la même personne, se produit le phénomène
d’habituation : on observe que l’habitude d’une situation a tendance à diminuer
la sensation d’insécurité éprouvée. L’environnement peut être objectivement dangereux,
mais sa fréquentation régulière fait baisser l’état de stress et d’anxiété. En fait, le sentiment d’insécurité naît de la rencontre entre un état
interne, plus ou moins sensible aux risques potentiels, et un environnement externe,
qui peut être objectivement dangereux ou pas.
Enfin, la préoccupation de
sécurité peut concerner la société dans son ensemble, comme pour Marguerite – c’est
le versant social – ou bien soi et ses proches, comme l’expriment ses amies :
c’est le versant psychologique.
Et vous, qu’est-ce qui vous insécurise ?
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