Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 22 septembre 2014

Vêtement : l'habit fait-il le moine ?

Titus en habit de moine (Rembrandt)
Le vêtement, ce n’est pas seulement une protection que je porte sur moi contre le froid ou les agressions de l’environnement, c’est aussi un moyen de cacher mon corps par pudeur ou, au contraire, de le mettre en valeur à des fins séductrices en le dévoilant partiellement. Le vêtement a donc aussi une fonction de parure, qui rehausse certains aspects et en cache d’autres. En plus de cela, le vêtement est une seconde peau symbolique qui me permet d’afficher mon appartenance à un certain groupe social, voire mon statut à l’intérieur de ce groupe. Et dans certains cas particuliers, mon vêtement sert à signaler ma fonction : c’est le cas de l’uniforme du policier, de celui du sapeur-pompier ou du soldat, mais aussi la toque du cuisinier, la blouse de l’infirmière…

A contrario, l’absence d’uniforme dans certains contextes peut renseigner sur le statut de la personne : par exemple, avez-vous remarqué que, dans beaucoup de pharmacies, les employés (pharmaciens) étaient en blouse blanche alors que le patron (pharmacien homme ou femme) était en tenue de ville ? Quant à la fonction du vêtement pour l'intégration dans le groupe social, on peut la constater, parfois de façon caricaturale, à travers le comportement des ados, qui ressentent impérativement le besoin de se conformer aux codes vestimentaires de leur groupe…

Au fond, le vêtement est un moyen de communication supplémentaire qui dit à l’autre un peu de ce que je suis, de mes goûts, de mes humeurs aussi, à travers le choix des formes, des matières et des couleurs. Mais comme tout les autres moyens de communication, il me sert aussi à cacher certains défauts ou à altérer ce que je suis via mon apparence.

« L’habit ne fait pas le moine », dit-on. Est-ce si sûr ? Je ne crois pas : la société qui nous entoure présente de multiples exemples où, au contraire, l’habit – le vêtement, dit-on plus volontiers aujourd'hui – fait le moine.

Tous ceux qui pratiquent une activité commerciale le savent bien : la qualité de la tenue vestimentaire et sa cohérence par rapport à l’image du métier exercé sont des facteurs importants dans l’aboutissement de l’acte de vente, même s’ils ne sont pas les seuls. Un vendeur dont le vêtement est en phase avec l’image du produit qu’il promeut – il n’arborera pas forcément la même tenue selon qu’il vend des tracteurs agricoles ou des parures de diamants – a toutes les chances d’en vendre davantage.

De même, les uniformes des pompiers, des hôtesses de l’air ou des avocats contribuent positivement à l’image que l’on projette sur ces personnes, indépendamment de leur personnalité propre. Et cet effet produit une boucle d’auto-renforcement : si je sens que l’on projette sur moi une image positive, je vais me sentir plus sûr de moi, plus entreprenant, et j’aurai donc plus de chances de réussir ce que j’ai entrepris. De plus, en portant un uniforme, je peux – mais pas forcément – me sentir à la fois plus valorisé et plus responsable, avec une conscience accrue des valeurs collectives représentée par ce vêtement.
A qui feriez-vous davantage confiance ?
Et vous, quels rapports entretenez-vous avec vos vêtements ? 



Renaud CHEREL


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