Hermann : « On vit dans un monde dur et sans pitié ; dans la vie professionnelle, on est toujours en concurrence avec d’autres ; le seul moyen de s’en sortir c’est d’avoir un mental de tueur. Et dans la vie privée, c’est un peu pareil : si tu t’aplatis comme une carpette, tu te fais piétiner. Il faut toujours montrer les crocs… »
- Tout à fait d’accord, renchérit Gina : moi, je
passe mon temps à me défendre bec et ongles. Même avec mes enfants, je dois
faire attention pour ne pas me faire bouffer. Je sais que c’est nul de dire ça,
je m’en veux mais je ne peux pas faire autrement, je me sens dépassée… »
Ève intervient pour témoigner de son expérience :
« Pendant très longtemps, mes relations avec les autres étaient très compliquées,
j’avais l’impression d’être tout le temps agressée. Et puis j’ai décidé
d’essayer de pratiquer la bienveillance, que ce soit au travail ou dans ma vie
personnelle. Depuis, je peux vous assurer que les choses se sont énormément
arrangées et je me sens beaucoup moins stressée. »
La bienveillance est la disposition affective d’une volonté
qui vise le bien et le bonheur de l’autre. Le terme vient du latin bene volens, « qui veut du
bien », également à l’origine du mot bénévole.
La pratique au quotidien de la bienveillance améliore non
seulement mes relations avec les autres, mais aussi mon propre sentiment de
bien-être. Cela passe en premier lieu par une bienveillance envers moi-même,
par l’acceptation du fait que je ne suis pas parfait(e). Cela ne m’empêche pas
d’être exigeant envers moi-même, mais en m’appuyant sur mes qualités et mes
points forts, plutôt que de m’autocritiquer, de ressasser mes défauts et de
tomber dans la culpabilité. J’accepte que la réalité ne se plie pas forcément à
mes désirs et cela me permet de gagner en sérénité.
Ayant ainsi pacifié mon être, je n’ai plus peur du monde et
je n’ai plus besoin de me placer sans cesse dans une attitude défensive. Je
prends conscience que les émotions qui m’agitent viennent de moi, au fond, et
pas de la situation. La colère qui m’envahit face à la maladresse ou à l’agressivité
de telle personne, c’est une réaction dont je suis responsable, et non la personne
en face de moi. Ayant compris cela, je suis alors en mesure de pratiquer la
bienveillance envers l’autre.
Je commence par le respect des personnes, en les valorisant
pour ce qu’elles sont, tout en leur disant la vérité sans complaisance, en m’appuyant
sur des faits et non sur des jugements, en osant dire non quand cela s’avère
nécessaire. J’interagis positivement avec l’autre en l’acceptant tel qu’il est
et en mettant de côté les préjugés et autres étiquettes qui peuvent me venir spontanément.
Je remets en question les jugements et critiques que je formule sur les autres,
en me disant qu’elles sont subjectives, au fond.
C’est un programme ambitieux ? Eh bien, je l’entreprends dans
la durée, en valorisant mes progrès et considérant mes échecs avec
bienveillance !
Renaud CHEREL
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