Compétition : recherche simultanée par deux ou plusieurs
personnes d’un même avantage, d’un même résultat.
Concurrence : rivalité entre plusieurs personnes,
plusieurs forces poursuivant un même but. Rapport entre entreprises,
commerçants qui se disputent une clientèle.
Au XIXe siècle, les partisans du libéralisme économique ont
justifié la concurrence en affirmant que c’était un fonctionnement naturel par
excellence, et que les êtres vivants sont sans cesse dans un rapport de
concurrence les uns avec les autres : la « Loi de la jungle ». Cette
affirmation d’une « concurrence naturelle » a permis de justifier
nombre de comportements négatifs par leurs conséquences sur les personnes et
sur la société dans son ensemble. Et même si aujourd’hui l’on ne se réfère plus
explicitement à cette théorie, il me semble – sans être en aucune façon un spécialiste
en économie – qu’elle demeure un des piliers de beaucoup de théories
économiques et qu’elle permet de justifier des décisions parfois discutables
dans le fonctionnement des entreprises actuelles.
Or, cette affirmation s’inscrit dans un paradigme
particulier : depuis Darwin, une sorte de dogme domine les science de la
vie, que l’on peut énoncer de la manière suivante : la lutte pour la
survie est le principal ressort de l’évolution du vivant. En découlent
obligatoirement, disait-on, les rapports de concurrence. Pourtant, au cours de
mes études, dans le cadre d’un DEA en écologie végétale en 1973 (il y a 41 ans
déjà !), j’avais été intrigué par le fait qu’il existait, en dehors de la
concurrence et de la compétition, des modalités de relations entre les êtres
vivants extrêmement variées : la symbiose, le mutualisme, le
commensalisme, le parasitisme... Mais tous ces types de relations étaient
considérés à l’époque comme anecdotiques et sans grande influence sur le cours global
des événements.
La compétition existe, mais ce n'est pas le seul mode de relation |
Nous sommes donc en train de changer notre vision des
relations des êtres vivants entre eux. À la faveur de ces découvertes dans les
relations naturelles, ne pourrait-on pas s’attendre à voir s’épanouir de
nouveaux modèles économiques qui ne soient plus uniquement basés sur la concurrence,
mais qui s’appuieraient au niveau théorique sur des relations de coopération et
de mutualisme ? Bien sûr, il existe dans notre économie des sociétés
coopératives de toutes sortes et des organismes mutualistes. Mais existe-t-il des
modèles économiques globaux qui intègrent ces types de relations dans leurs
fondements ?
Amis lecteurs, qu’en pensez-vous ?
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Relations humaines
Renaud CHEREL
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