Mère Térésa, une des personnes les plus admirées des Français |
« Je suis en admiration devant ma voisine, explique
Marylise. Elle a beaucoup de mérite : ce n’est vraiment pas évident
d’élever seule ses trois enfants, tout en travaillant. Je la trouve très
responsable et courageuse. Chapeau ! »
« Moi, réplique Hugolin, j’éprouve une certaine
admiration pour mon collègue de bureau : il est capable de prendre des
risques dans sa carrière pour suivre son rêve. Honnêtement, je ne me sens pas
capable d’en faire autant. »
« Ce qui force mon admiration, glisse Olga, ce sont les
athlètes handicapés des jeux paralympiques. Surmonter son handicap pour arriver
au sommet, je trouve ça formidable. Certains même disent que, sans le handicap,
ils n’auraient pas accompli ce parcours. Quel courage, quelle constance dans
l’effort ! »
L'admiration n’est pas à proprement parler un sentiment que
l’on éprouve, mais plutôt un jugement teinté d’émotion à l’égard de personnes
ou bien d’objets, comme une œuvre ou un paysage que l’on juge beau ou grand.
Les émotions qui viennent se mêler à ce jugement sont ressenties comme
positives : joie, intérêt, émerveillement. L’admiration est souvent
dirigée vers une dimension éthique ou une capacité acquise par la
personne : dans leur conversation, Marylise, Hugolin ou Olga admirent des
gens qui, à leurs yeux, ont réalisé quelque chose de bien et d’exigeant.
L’admiration se situe hors des comparaisons sociales, au-delà de l’envie, de
l’agacement ou de la dévalorisation. Elle nous permet de prendre pour modèle
des personnes qui ont acquis une excellence dans un domaine particulier. Mais
bien sûr, comme toute évaluation, ce jugement admiratif est posé en fonction de
notre propre échelle de valeurs.
L’admiration
commence aux premiers jours de la vie – l’enfant commence par admirer totalement
sa mère – puis elle cède peu à peu la place à une attitude plus mûre, plus
critique. Pour l’enfant, l’admiration peut être sans bornes parce que l'écart
entre ce qu'il perçoit de lui-même et ce qu'il voit chez l'autre est immense.
En grandissant, les choses se relativisent, il commence à percevoir des
défauts ; mais le jeune a besoin de héros qui suscitent son admiration et
le stimulent. Et il arrive parfois que le désir éperdu d’admirer conduise à
l’adulation ou au fanatisme, même chez des adultes.
Pour une personne mature, par contre, l'admiration n’est pas
une idéalisation : on peut n’admirer que certains aspects, certaines
attitudes de quelqu’un. Sous d'autres aspects, la personne admirée peut laisser
indifférent, voire même rebuter.
L’admiration n’est donc pas non plus un renoncement à agir,
écrasé par la perfection de la personne qu’on admire. Au contraire, l’admiration
peut nous pousser en avant, nous conférer la stimulation nécessaire pour
progresser.
Enfin,
je suis convaincu que l’admiration réciproque est une composante essentielle de
l’amour durable. Sans admiration, l’attirance et le désir fusionnel de l’autre
ne peuvent durer qu’un temps limité. L'admiration invite au respect.
Alors, quel que soit notre âge et notre parcours de vie,
conservons et alimentons notre précieuse capacité d’admiration !
Renaud CHEREL
Ce message vous a plu ? Vous pouvez voir aussi dans ce blog :
Exemplarité
Les plus beaux sont-ils les meilleurs?
Liens externes :
http://www.redpsy.com/guide/admiration.html
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