Chaque fois que nous devons faire face à un changement dans notre vie, nous avons à faire le deuil de ce que nous perdons dans ce changement.
Vassili a décidé de changer de job pour un autre plus intéressant ; Stéphanie démarre une vie en couple ; Fadila déménage ; Rémi change de voiture… tous ces changements impliquent des deuils ! Il est étonnant de constater que l’on passe par toutes ces étapes quel que soit le changement, qu’il soit ressenti comme positif ou négatif, qu’il soit choisi ou non.
Les étapes du deuil ont été précisément décrites par Élisabeth Kübler-Ross, médecin psychiatre dont l’action est une référence en matière d’accompagnement de fin de vie. Elle décrit plusieurs phases successives du processus de deuil, qui se retrouvent aussi dans le processus de changement.
Le déni
Dans le cas d’un événement fort (par exemple la mort d’un proche), je vais nier une vérité externe trop cataclysmique pour l’intégrité de ma personne, pour éviter l’implosion psychique. Il va y avoir soit un déni de l’événement en bloc : « Non, ce n’est pas vrai, il n’est pas mort ! », soit un déni de la majeure partie des conséquences de cet événement. Mais le déni peut se produire aussi, l’espace d’un instant, pour des événements mineurs.
Vassili a décidé de changer de job pour un autre plus intéressant ; Stéphanie démarre une vie en couple ; Fadila déménage ; Rémi change de voiture… tous ces changements impliquent des deuils ! Il est étonnant de constater que l’on passe par toutes ces étapes quel que soit le changement, qu’il soit ressenti comme positif ou négatif, qu’il soit choisi ou non.
Elisabeth Kübler-Ross |
Le déni
Dans le cas d’un événement fort (par exemple la mort d’un proche), je vais nier une vérité externe trop cataclysmique pour l’intégrité de ma personne, pour éviter l’implosion psychique. Il va y avoir soit un déni de l’événement en bloc : « Non, ce n’est pas vrai, il n’est pas mort ! », soit un déni de la majeure partie des conséquences de cet événement. Mais le déni peut se produire aussi, l’espace d’un instant, pour des événements mineurs.
La colère
Que ça implose ou pas, avant cet événement, j’étais bien ; à cause de cela, je suis bousculé et je réagis ! La colère peut être conscientisée ou pas : je peux nier ma colère.
La négociation
J’en arrive à négocier avec moi-même, avec la vie, avec cet événement, pour faire comme si c’était vrai mais pas vrai... Il y a un essai de marchandage, de troc interne.
La dépression
Les périodes de dépression sont inéluctables dans la vie et font partie intégrante du processus de deuil (la saison d’automne dont j’ai parlé). Ce peut être un simple coup de blues, mais la dépres-sion est obligatoire pour la digestion d’un certain nombre d’événements à prendre en compte. Et même dans la digestion de toute nouvelle information.
L’acceptation
J’accepte que les choses ne soient plus jamais ce qu’elles ont été. Le deuil est fait. Maintenant je vais vivre autrement, avec de nouveaux critères, de nouvelles règles du jour : mon acceptation est actée.
Cimetière du Père Lachaise (Photo R. Cherel) |
Certains peuvent avoir la tentation d’ignorer ces étapes : pas de problème, tout va bien ! Mais cela peut nous revenir plus tard en boomerang et causer de sérieux dégâts. D’où la nécessité de la récupération des deuils pas faits. Car c’est inéluctable et c’est normal de faire un deuil par rapport à n’importe quel changement. Même si je l’ai choisi, eh bien j’ai un deuil à faire.
Renaud CHEREL
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Liens externes :
Site d'Elisabeth Kubler-Ross en France
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