Dans le message précédent (voir Prise de décision), nous avons vu quelques obstacles à la prise de décision. Poursuivons cet examen avec quelques suggestions d'amélioration.
Marie-Laure, cadre dans une PME, a souvent peur de commettre des erreurs, d’autant plus qu’elle a coutume d’anticiper les implications et conséquences de ses décisions. Pour tenter d’éviter au mieux ces erreurs, elle a tendance à accumuler de l’information et repousser les décisions à plus tard. De plus, elle cherche toujours à s’abriter derrière des règlements ou les autorisations de ses supérieurs. Cela lui garantit une meilleure sécurité, mais complexifie les choses et rend les processus de décision encore plus lourds.
Marie-Laure, cadre dans une PME, a souvent peur de commettre des erreurs, d’autant plus qu’elle a coutume d’anticiper les implications et conséquences de ses décisions. Pour tenter d’éviter au mieux ces erreurs, elle a tendance à accumuler de l’information et repousser les décisions à plus tard. De plus, elle cherche toujours à s’abriter derrière des règlements ou les autorisations de ses supérieurs. Cela lui garantit une meilleure sécurité, mais complexifie les choses et rend les processus de décision encore plus lourds.
Pour prendre sa décision, au lieu de se plonger dans des rapports, des enquêtes de satisfaction, des outils informatiques et à programmer un ensemble de réunions, Marie-Laure ne doit pas hésiter à plonger dans la réalité du terrain. Par exemple, en réalisant des entretiens approfondis avec les acteurs concernés, que ce soit des clients, des fournisseurs, des partenaires. Cette démarche lui permettra de mieux sentir les choses par une écoute permanente et d’avancer les pieds sur terre. Au bout du compte, elle sera plus efficace dans l’environnement dynamique et changeant de son secteur d’activité. Car un atout du décideur est sa capacité à gérer différents niveaux de contraintes. Une bonne décision doit prendre en compte d'une part la réalité du terrain, mais également ne pas perdre de vue l'objectif final. Cela lui impose d'être souple sur certaines règles ou sur certains objectifs en fonction de ses contraintes. Marie-Laure doit donc améliorer sa capacité à s’opposer à des façons de faire habituelles, à des règles imposées.
Marie-Laure le sait bien : elle est souvent envahie par la peur : peur de mal faire, peur des conséquences et même –cela peut paraître paradoxal – peur de réussir. Or la peur est mauvaise conseillère. Parfois, cela la paralyse, surtout si elle est mise en avant, sous les feux des projecteurs ; ou bien au contraire, elle devient agressive et prend des décisions à l’emporte-pièce, au risque de démobiliser son équipe. Il lui faut donc se détacher de la dimension émotionnelle. Mais, paradoxalement, pour s’en détacher, elle doit d’abord en prendre conscience : il ne s’agit pas forcément pour Marie-Laure d’en trouver les causes, mais d’être en contact avec son émotion : « Voilà ce que j’éprouve en ce moment ». Ce n’est qu’à partir de là qu’elle pourra faire face à sa peur et avoir prise sur elle.
Par contre, dans l'urgence, Marie-Laure sait se laisser guider par l'intuition et cela lui réussit bien. Sa capacité d'écoute et d'ouverture lui permet de décrypter la situation et de prendre en compte plusieurs paramètres à la fois. Cette intelligence intuitive ne vient pas se substituer à l'intelligence rationnelle mais vient compléter son expertise.
On le voit, la prise de décision, processus complexe, peut toujours être améliorée!
Renaud CHEREL
Voir aussi dans ce blog, sur la même thématique :
Volonté
Prise de décision
Comment choisir plus sereinement
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