Que vais-je faire de cette nouvelle journée qui commence ? |
-« Moi, dit Nestor, je me laisse porter par le cours
des événements ; de toute façon je n’y peux rien, c’est mon destin.
- Quant à moi, répond Lambert, il ne m’arrive que des tuiles ; quand
j’entreprends quelque chose, c’est toujours avec la crainte que ça ne marche
pas. Je finis par devenir hyper méfiant et n’agis jamais sans avoir examiné
tous les risques possibles liés à ce que je veux faire. Résultat, je me lance
rarement, j’ai parfois un peu l’impression de végéter…
- Pour moi, c’est l’inverse, reprend Marjolaine : j’ai tendance à
vouloir saisir toutes les opportunités qui se présentent, quitte parfois à foncer
dans le noir et à me prendre des claques dans la figure. Mais bon, dans
l’ensemble je suis assez contente, je me dis que je n’ai pas trop manqué des
occasions offertes par la vie.
- C’est un peu caricatural, ce que vous racontez là, réagit Pervenche.
Moi, j’ai tendance à faire confiance à la vie, mais je ne me lance pas pour
autant dans la gueule du loup : intuitivement, je sens rapidement si ce
que j’ai entrepris va marcher ou pas. Si ça sent le roussi, je m’arrête ou je
change de stratégie bien avant de m’être brûlé les doigts !"
Ce que je suis aujourd'hui dépend, entre autres, de mon
vécu, de mon histoire personnelle. J’ai pour une part été construit par la
suite des événements qui me sont arrivés au cours de ma vie et par la façon
dont j’y ai réagi. Autrement dit, la façon dont je perçois les événements aujourd'hui
et dont j’y réagis impactent directement ce que je serai demain. Les événements
m’influencent, mais moi-même j’influence le cours des événements qui
m’adviennent. Bien sûr, je ne sais pas ce qui peut m’arriver demain ; mais
j’ai le pouvoir d’agir à chaque instant sur la façon dont je l’accueille. En
réagissant de manière adaptée (pour moi ou pour ceux qui m’entourent),
j’augmente mes chances de vivre de façon plus harmonieuse et d’être plus heureux
en fin de compte.
Qu’est-ce qu’une réaction adaptée ? C’est, selon moi,
celle qui met en pratique les conseils du philosophe Épictète : « Parmi
les choses qui existent, il est bien de considérer que les unes dépendent de
nous, que les autres n’en dépendent pas et de nous attacher à celles qui sont
de notre ressort. » On
pourrait rajouter une catégorie intermédiaire : les choses sur lesquelles
on peut avoir une influence. Face à un événement qui m’advient, la première
chose à faire est donc de discerner s’il dépend de moi ou pas.
Si je considère
n’avoir aucune influence sur lui, autant l’accepter avec calme et sérénité. Par
contre, si cet événement dépend un tant soit peu de moi, rien ne m’empêche d’y
consacrer les efforts suffisants pour en modifier les conséquences. Si je
réussis, tant mieux ; et si j’échoue, j’aurai au moins la satisfaction de
savoir que j’ai fait mon possible pour éviter le pire.
Qu’en pensez-vous ?
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Renaud CHEREL
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