Quatre amis échangent sur leurs loisirs :
-« J’adore la mer et je passe une bonne part de mes vacances au bord de l’océan, explique Arnaud. Avec des amis, nous participons à des régates. J’adore skipper, cela mobilise mes ressources et m’équilibre en m’extrayant des préoccupations professionnelles. Dans un autre domaine, j’aime bien bricoler.
- Moi, répond Émeline, je pratique régulièrement le
jogging, le matin à l’aube, tous les jours, pendant une demi-heure. C’est la
manière dont j’évacue la pression pour affronter des journées souvent chargées.
En vacances, je fais de la randonnée, notamment en montagne, cela me permet de
découvrir des régions que je ne connaissais pas…
- J’aime les voyages, dit Constance ; je me ressource
en découvrant d’autres pays, d’autres cultures. Je ne pratique pas les voyages
organisés en groupe, je préfère partager la vie des gens qui vivent sur place. Parcourir
le monde m’enrichit beaucoup. J’ai également une passion pour la peinture et j’emporte
toujours mes pinceaux en voyage.
- Moi, je suis accro de sport, termine Célestin ;
je poursuis les défis et je me suis essayé à pas mal de choses : sports de
combat, mais aussi mountain-bike, canyoning, escalade, ski extrême, parapente…
C’est la montée d’adrénaline que je recherche… »
Notre époque, qui appartient à ce que l’on a nommé la
civilisation des loisirs, a vu considérablement se développer les activités de
temps libre, par opposition au temps prescrit, autrement dit le temps contraint
par les occupations habituelles (emploi, activités domestiques, éducation des enfants...)
ou les servitudes qu’elles imposent (transports, par exemple).
Pour désigner ce type d’activité, on parle de loisir, de hobby
– mot d’origine française : hobin ou aubin, « petit cheval » au
Moyen-âge, passé à l’anglais dans hobby
horse, « dada », puis revenu en France pour désigner un loisir
favori. Quant au Violon d’Ingres, il désigne à l’origine le fait, pour un
artiste, de pratiquer un art qui n’est pas le sien, comme le peintre Jean Auguste
Dominique Ingres qui exerçait comme deuxième violon à l’orchestre national du Capitole
de Toulouse. On parle aussi de passion, mot qui dans ce contexte a perdu beaucoup
de sa force, puisqu’au départ il s’agit d’une attraction irrésistible vers un
objet que l’on poursuit, auquel on s’attache de toutes ses forces : la
passion amoureuse, la passion du jeu, par exemple.
Quoi qu’il en soit, ce type d’activité est censé nous détendre,
nous détourner de préoccupations plus sérieuses. Mais il signe souvent notre
personnalité : ce n’est pas un hasard si les recruteurs examinent avec
intérêt les hobbies des candidats. Leur personnalité s’y exprimera parfois davantage
que dans un cursus conventionnel ; cela compte d’autant plus quand le candidat
n’a pas encore beaucoup d’expérience, ou s’il doit occuper un poste à
responsabilités où les qualités humaines comptent autant ou plus que les diplômes
acquis.
Ceci étant dit, rien ne nous empêche de pratiquer un hobby
décalé par rapport à ce que nous avons l’habitude de faire : cela peut nous
permettre d’ouvrir des portes intérieures et de découvrir en nous des
potentialités insoupçonnées.
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Renaud CHEREL
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