Exemple d'injonction paradoxale ou double contrainte |
Il est possible de se libérer des doubles contraintes dans
un certain nombre de cas, même si cela n’est pas chose aisée. Je résume ici
quelques moyens proposés par Robert Dilts, l’un des chercheurs qui ont
développé la PNL*.
Diminuer l’intensité
de la relation
Plus on est impliqué, plus la contrainte est forte.
Confronté à une double contrainte, on pourrait se dire "cela n'a pas
d'importance", ou se dissocier des réactions émotionnelles. Mais ce sont
des solutions à court terme. Plus efficace est de développer une référence
interne plus solide, ce qui diminue le pouvoir détenu par l'autre personne car
on devient moins dépendant d'elle.
Distinguer les
messages contradictoires.
Il s’agit de détecter les doubles messages contradictoires
quand on les reçoit. Souvent, la contrainte est présupposée mais non
explicitement énoncée dans la phrase. Par exemple, si l’on adhère au contenu de
la phrase : « L'espoir fait mal », on doit choisir entre
désespoir et souffrance, dont aucun n'est désirable.
Une autre difficulté dans le tri des injonctions
contradictoires est que l'un des messages est à un niveau plus abstrait que
l'autre. Il s’agit d’apprendre à reconnaître les différents niveaux de
communication, qui peuvent passer hors du message verbal. Supposons qu’Alban
dise à sa fille Capucine : « Tu ne devrais pas faire cela
ici ». En appuyant la voix sur TU, le message sera interprété comme
mettant en cause Capucine ; au contraire si Alban dit : « Tu ne
devrais pas faire cela ici », il insiste sur le comportement de sa
fille : c’est un message moins impliquant.
Faire des
méta-commentaires
On peut formuler des commentaires sur la communication que
l'on reçoit ; il ne s’agit pas d’accuser l’autre mais de constater les
faits. Par exemple, dire : « Si je ne fais pas cela, je me sens mal
parce que… et si je le fais, je me sens mal parce que… » ou bien
simplement : « Que se passe-t-il dans notre relation ? »
L’autre n’est pas forcément conscient de ses injonctions contradictoires, et cela peut l'aider à en prendre conscience.
Neutraliser les
messages négatifs d'identité.
Cela implique aussi de distinguer les différents niveaux et
séparer l'identité d’une personne et son comportement (cas de l’exemple entre
Alban et Capucine). Une échappatoire à une double contrainte consiste à
distinguer les niveaux logiques pour pouvoir passer de l’un à l’autre, ce qui
peut devenir une source de créativité.
Sortir du cadre
La sortie du cadre peut empêcher la situation de devenir
intolérable. Par exemple en se mettant en position d’observateur de la
situation, ce que la PNL appelle la dissociation mentale. Ou bien en quittant
physiquement le lieu, ou en faisant d’autres choix.
Empêcher la situation
de devenir une expérience récurrente.
Nous nous enfermons souvent dans des jeux relationnels dont
le scénario est récurrent. On peut chercher à isoler les situations de double
contrainte en les traitant comme des événements et non pas comme faisant partie
de notre identité. C’est « quelque chose qui m'est arrivé » et non
pas « quelque chose qui a changé ce que je suis ».
* PNL : Programmation Neuro-Linguistique.
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Renaud CHEREL
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