Dans le précédent message, j’abordais la thématique « réussir sa vie », qui a interrogé un certain nombre de lecteurs et de lectrices. Je ne peux évidemment pas prétendre apporter de réponse à leur questionnement, pour plusieurs raisons :
- D’abord, qui suis-je pour donner des conseils afin de réussir votre
vie ? Des centaines de sites sur Internet vous proposent les 10 moyens ou
les 5 recettes pour ce faire, inutile d’en rajouter !
- Ensuite, les critères sur lesquels on peut juger qu’une personne a
réussi sa vie sont extrêmement variés. Pour prendre quelques exemples : Nelson
Mandela a consacré toute son énergie à défendre un idéal et à lutter contre
l’apartheid dans son pays ; sœur Emmanuelle a choisi de se consacrer à des
pauvres laissés pour compte. Akio Morita (Sony) ou Bill Gates (Microsoft) ont
investi dans leur projet d’entrepreneur et réussi exceptionnellement ; Alexandra David-Néel a exploré des régions d'Asie inconnues des occidentaux ; Albert Einstein s’est consacré à la physique et ses découvertes continuent de
fertiliser la science d’aujourd'hui ; Zinedine Zidane, parti de rien, est
considéré comme le meilleur joueur européen de l’histoire, etc.
Ces personnes
ont-elle réussi leur vie ? Je vous laisse le soin de répondre. Mais il y a
aussi des millions d’anonymes qui ont su poursuivre leur rêve tout au long de
leur vie ou qui ont su accomplir très discrètement ce qui était conformes à
leurs valeurs.
- À l’inverse, on peut citer des exemples, comme le peintre Vincent Van
Gogh dont les toiles s’arrachent à prix d’or, ou Romain Gary, seul écrivain à
avoir jamais décroché deux fois le prix Goncourt, et bien d’autres
personnalités, dont les œuvre ont connu un grand succès, mais qui pourtant se
sont suicidés. J’ai du mal à imaginer qu’ils jugeaient avoir réussi leur
vie ; ils pensaient probablement avoir échoué, ne serait-ce qu’au moment
où ils prirent la décision d'en finir.
Pourtant, je suis convaincu que l’on peut apprendre à vivre,
selon le mot de Luc Ferry. Il s’agit moins de posséder le bonheur que de vivre
heureux, moins de demeurer statique, cramponné sur ce que l’on a, que d’être
dans une dynamique – toujours fragile, parfois instable – qui nous fait
avancer. Cela ne s’apprend pas à l’école, mais je vois au moins deux chemins
possibles pour cet apprentissage.
- Le premier, c’est de profiter de l’expérience accumulée dans votre
propre vie, après avoir traversé des épreuves et connu à la fois des succès et
des échecs.
- Le second, c’est de vous appuyer sur des modèles qui à vos yeux
incarnent une vie réussie. La liste de ces personnes-là vous est personnelle,
elle peut comprendre des personnalités connues ou des gens anonymes qui vous
ont individuellement marqué à un moment donné.
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