Pardon - réconciliation |
Selon le Petit Robert, pardonner, c’est tenir une offense
pour non avenue, ne pas en garder de ressentiment, renoncer à en tirer
vengeance.
L’aptitude à pardonner à autrui ou à soi-même est une marque
de maturité. En effet, le désir de représailles est une des réactions
spontanées de l’enfant face à une frustration ; la capacité à pardonner,
qui représente un progrès considérable par rapport au désir instinctif de
vengeance, ne va s’acquérir que progressivement. Si cette capacité n’a pas été
acquise dans l’enfance, si elle n’a pas été nourrie par des exemples, il sera
d’autant plus difficile – mais pas impossible – de pardonner à l’âge adulte.
Pour mieux circonscrire le sens du pardon, on peut préciser
ce qu’il n’est pas :
Pardonner n’est pas comprendre
En réfléchissant sur les faits, je vois que la personne qui
m’a blessé a des circonstances atténuantes, elle a agi ainsi à cause de telle
ou telle raison. Si je me montre compréhensif au terme d’un processus de
réflexion, je ne pardonne pas pour autant.
Pardonner n’est pas excuser
« L’excuse, pour être juste, doit s’appliquer à un mal
reconnu comme non volontaire : on ne pardonne pas à quelqu’un qui vous a
marché sur les pieds par inadvertance, on l’excuse... » (J.M. Gueullette).
Avant de pardonner librement, en tant qu’offensé, j’ai reconnu la
responsabilité de mon offenseur.
Pardonner n’est pas justifier l’autre
Je ne te dis pas que tu n’as pas eu tort, mais je reconnais
que nous sommes humains, toi et moi, et donc imparfaits, susceptibles de
commettre des erreurs. En pardonnant, implicitement je reconnais que moi aussi,
j’ai besoin du pardon des autres.
Pardonner n’est pas oublier
Si j’ai oublié ce qui s’est passé, puis-je parler de
pardon ? La qualité d’un don, d’un cadeau, réside d’abord dans l’intention
de celui qui offre. De la même façon, la valeur du pardon se mesure à la
gravité de la faute. Si la faute est oubliée, c’est comme si elle n’existait
plus à mes yeux, il n’y a donc pas de pardon.
Pardonner n’est pas effacer la faute
La faute a été commise, c’est un fait ; mais le pardon
permet de la dépasser. Car ce que je pardonne, au fond, ce n’est pas la faute,
c’est la personne. « Je t’estime plus que ta faute, je t’estime au-delà de ta
faute. »
Le pardon demande du temps pour mûrir.
L’offenseur acceptera-t-il ce pardon ? Pas forcément : il peut ne pas demander le pardon. Par contre, s’il le fait, la démarche peut aboutir à la réconciliation, dans une nouvelle rencontre pour retrouver un accord, une harmonie, pour faire la paix. La réconciliation rétablit les relations brisées, détériorées, habitées de déception, de mépris, voire de haine. En nous réconciliant, nous renouons des liens pour repartir ensemble.
Renaud CHEREL
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4 commentaires:
bonjour
j'aurais souhaité savoir quel est l'auteur de cette belle illustration
Bonjour Jean-Bernard,
C'est moi-même, comme pour un certain nombre de dessins et photos de ce blog (mais pas tous...)
alors je vous tire mon chapeau :)
Bonjour Renaud,
J'ai trouvé votre illustration par un moteur de recherche d'images et je l'ai utilisée pour introduire une traduction sur le pardon sur mon site: http://www.vers-la-lumiere.fr/?p=1170
Ayant grâce à Jean Thomas découvert l'origine de cette image, je viens vous demander votre accord pour la laisser sur ma page.
Je vous prie de m'excuser si je ne vous ai pas demandé d'autorisation avant.
Bien chaleureusement,
Michka
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