Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 11 juin 2012

Gérer les râleurs au travail


Dans le cadre professionnel, on peut rencontrer différentes sortes de râleurs ; quelques exemples :

Oscar est un pinailleur, éternel insatisfait pour qui rien n’est assez parfait : il risque de se noyer dans les détails. Au bureau, il est souvent critique envers ses collègues, leur reprochant de négliger certains points ou de ne pas respecter les règles en vigueur. Au fond, il cherche à bien faire, mais peut-être trop bien et il finit par nuire à l’avancement des projets qui, à ses yeux, pourraient encore être améliorés.

Humphrey, lui, se méfie excessivement de tout et de tous et passe du temps à expliquer qu’il ne peut pas faire confiance à tel collègue, ni à son chef, ni à la Direction de l’entreprise. Ses collègues le traitent parfois de « parano » ; mais précisons ici que la vraie paranoïa désigne une maladie mentale bien particulière.

Quant à Mauricette, non seulement elle râle, mais elle a une certaine tendance à la médisance : elle colporte des rumeurs, en interne auprès de ses collègues, ce qui crée une mauvaise ambiance dans son service ; et aussi en externe, auprès des clients et des concurrents, ce qui dégrade la réputation de l’entreprise.

Fleur, enfin, se plaint constamment : elle est fatiguée, elle a du travail en retard, le service est mal organisé, on lui donne trop de responsabilités, la prime n’est pas assez élevée… éternelle insatisfaite, elle se plaint quelle que soit la situation… mais ne se remet pas beaucoup en cause.

Comment gérer ces collègues ou collaborateurs ?
Concernant Oscar, le perfectionniste, il peut être constructif de lui faire prendre conscience que son attitude nuit au bon fonctionnement de son service : bien sûr, son intention est louable, mais les autres fonctionnent différemment ; par ailleurs ils peuvent ressentir comme agressives les remarques qui leur sont faites. On peut aussi inviter Oscar à considérer les enjeux dans leur globalité.

Avec Humphrey, il est important de lui exprimer clairement ses intentions en respectant scrupuleusement les formes (courtoisie, ponctualité) et en faisant référence aux règlements et procédures. S’il est rassuré, il sera probablement moins excessif et on pourra écouter ce qu’il a à dire en le prenant au sérieux, car sa méfiance lui permet d’anticiper des ennuis ou des inconvénients que d’autres n’auraient pas perçus.

Que faire contre la médisance de Mauricette ? Être à l’écoute au quotidien et désamorcer les sujets sensibles en prenant les devants, par exemple en l’incitant à exprimer directement son mécontentement. En somme, il s’agit de ne pas laisser la situation se dégrader. Pour aborder un sujet sensible, il faut privilégier le tête-à-tête avec Mauricette, dans l'état d'esprit d'une négociation : chacun met ses griefs respectifs sur la table pour repartir sur des bases saines. Si cela ne fonctionne pas, il faudra sans doute couper les relations avec elle et tisser un réseau de gens de confiance dont la parole viendra atténuer la sienne.

Face à Fleur, il ne s’agit pas de rentrer dans son jeu en la plaignant à son tour ; c’est en restant très professionnel qu’on pourra l’aider à relativiser les choses.

Renaud CHEREL



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