J’ai la chance d’habiter dans une petite ville entourée de forêts, et je profite au mieux de mes temps disponibles pour me promener. J’aime bien marcher par les chemins, dans la campagne, ou dans la forêt, en pleine nature. Dans ces lieux, le calme et la beauté agissent de façon régénératrice sur mon esprit, me fournissant une énergie paisible, provision de sérénité pour les jours suivants.
Pendant les week-ends, les chemins les plus proches des routes ou des parkings sont saturés de citadins qui viennent prendre l’air ; mais pendant la semaine les rencontres sont moins fréquentes. Parfois l’on croise un promeneur, et la plupart du temps l’on se salue mutuellement, comme si, loin de la ville et de ses urgence, l’on prenait davantage le temps de porter attention à l’autre. Il y a des joggers qui se contentent de hocher la tête en passant, concentrés qu’ils sont sur leur performance… d’autres lancent un grand bonjour amical.
Coquelicot (photo R. Cherel) |
Plus près de moi, je suis attentif aux détails le long du chemin : la beauté souvent discrète des fleurs sauvages, aux formes parfois étonnantes et aux couleurs subtiles, mais dont la plupart ne sont même pas remarquées par les promeneurs. La ronde des insectes, le passage d’un joli papillon aux ailes éclatantes de couleurs, le chant des oiseaux qui se répondent d’un arbre à l’autre, le toc-toc d’un pic-vert qui cherche sa nourriture dans un tronc d’arbre mort. Il m’arrive aussi parfois de croiser des animaux moins fréquents : le héron solitaire perché sur une patte au bord de l’étang ; le vol lourd d’une chouette à la tombée du jour ; des écureuils qui sautent de branche en branche ; une grande couleuvre aux écailles vertes et jaunes qui serpente dans le sous-bois… Mais aussi une belette qui file dans les taillis ; des chevreuils, souvent par deux, qui me considèrent d’un œil attentif avant de fuir en grands bonds gracieux ; des sangliers qui courent dans les éteules. Et il m’est arrivé une fois d’apercevoir un cerf qui ne se laissa pas approcher mais disparut aussitôt dans les fourrés !
Pour sortir de la routine et des soucis du quotidien, nous allons parfois chercher très loin, à l’autre bout de la planète. Pourquoi pas, mais n’oublions pas qu’à côté de chez nous, il existe peut-être des sources simples et accessibles de dépaysement et de régénération, susceptibles de nous fournir des ressources personnelles.
Renaud CHEREL
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