Depuis toujours, les plus anciens ou plus expérimentés d’entre nous donnent des conseils d’éducation aux jeunes parents. Je ne sais pas s’il existe « une bonne » façon d’éduquer les enfants. Mais il est essentiel, me semble-t-il, de garder une certaine logique. Pour illustrer cela, prenons l’exemple de Bernard et Céline, parents de trois enfants de 6 à 11 ans (c’est une histoire vraie).
Céline est partie en déplacement pour 15 jours, laissant la gestion de la maisonnée à Bernard. Celui-ci est partisan d’une certaine sévérité car à son avis l’enfant « se pose en s’opposant », il a besoin d’un ensemble de règles bien définies sur lesquelles s’appuyer. Mais pour Bernard, il est nécessaire aussi que cet ensemble soit cohérent. Sans aucune règle, il pense que plus tard le jeune aura du mal à s’adapter à la société, où il est nécessaire de s’adapter à un certain nombre de contraintes si l’on ne veut pas se marginaliser.
Céline est partie en déplacement pour 15 jours, laissant la gestion de la maisonnée à Bernard. Celui-ci est partisan d’une certaine sévérité car à son avis l’enfant « se pose en s’opposant », il a besoin d’un ensemble de règles bien définies sur lesquelles s’appuyer. Mais pour Bernard, il est nécessaire aussi que cet ensemble soit cohérent. Sans aucune règle, il pense que plus tard le jeune aura du mal à s’adapter à la société, où il est nécessaire de s’adapter à un certain nombre de contraintes si l’on ne veut pas se marginaliser.
Cependant, avec trop de règles, on tue la curiosité, l’esprit d’initiative de l’enfant et donc ses possibilités d’épanouissement futur. Et, par expérience Bernard sait que l’enfant accepte assez facilement un ensemble de règles si elles correspondent à une certaine équité.
Pendant l’absence de Céline, Bernard a demandé, aux trois enfants d’assumer un certain nombre de services à la maison. En particulier, ils sont tenus de faire leur lit le matin. Si le lit n’est pas fait le soir quand il rentre du travail, le responsable écope d’une amende de 0.20 Euros à payer sur son argent de poche ; la somme, faible, est importante proportionnellement aux économies des enfants et elle compte beaucoup psychologiquement. Les enfants, en tout cas, se plient sans problème à cette règle.
Ce jour-là, pressé par une urgence au travail, Bernard n’a pas fait son lit. Les enfants s’en sont rendus compte à midi ; et le soir, quand il est rentré du travail, la première chose qu’ils lui ont dite, c’est : « Papa, tu n’as pas fait ton lit, tu dois payer une amende ! » Il a bien fallu qu’il s’exécute. Il a donc sorti vingt centimes de ma poche et leur a demandé de les verser dans une cagnotte commune, ce qu’ils ont fait.
On peut discuter des méthodes d’éducation de Bernard. Mais on ne peut pas lui reprocher d’être incohérent dans son comportement vis-à-vis des enfants. De même que le législateur qui édicte des lois n’est pas en dehors de la loi, la logique voulait que Bernard ne soit pas exclu de la règle édictée par lui-même, concernant les lits faits avant le soir. En coaching, pour désigner cette cohérence, cette adéquation entre ce que l’on dit et ce que l’on fait, on parle de congruence, un terme emprunté aux mathématiques. Etre congruent, c’est une excellente façon à la fois de bien vivre et d’être pédagogue !
Triangles congruents |
Renaud CHEREL
Voir aussi dans ce blog :
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Fidélité et engagement
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