Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

dimanche 26 avril 2009

Construire sa vie

Il n’y a pas très longtemps, j’ai fait la connaissance de Quentin, un homme de grande qualité qui a passé sa vie dans les métiers de la construction. Un jour, alors que nous devisions en nous promenant, il me parla des beautés de l’art de construire. Entreprendre de construire, me disait-il, que ce soit une cathédrale, un bâtiment public, un logement, un pont ou un barrage, c’est se lancer dans une aventure qui a du sens et qui donne du sens à la vie.
Qui, des trois petits cochons, a construit la meilleure maison ?

« Aujourd'hui les grands architectes connus donnent leur nom à l’ouvrage ; faut-il que leur nom soit autant mis en lumière, alors que c’est toujours une œuvre collective ? » s’interrogeait Quentin. « Les constructeurs des cathédrales étaient plus anonymes.»

C’est vrai. On construit rarement seul ; le mot construire se conjugue avec le mot ensemble. La plupart des ouvrages sont construits non pas par un individu seul, mais par un groupe de personnes. Celles-ci travaillant ensemble sur un projet commun, tendues vers un même but, assemblées en équipes. La construction d’un grand immeuble ou d’un ouvrage d’art est une tâche complexe, qui requiert de nombreux corps de métiers différents. Chacun, depuis l’architecte en chef responsable du projet, jusqu’à l’ouvrier maçon qui coule le béton, en passant pas les plâtriers, les électriciens, les menuisiers, les plombiers, les couvreurs, les décorateurs et des douzaines d’autres spécialités, tous participent à l’élaboration de l’ensemble.

Et puis l’ouvrage doit reposer sur des fondations solides : celles-ci seront élevées avec soin, après avoir étudié le terrain : il s’agit de construire sur le roc et non pas sur le sable. L’ouvrage doit résister aux dégradations du temps, ce qui implique de choisir des matériaux robustes et durables.

Ainsi la construction est riche de symboles. « C’est de la belle ouvrage » dit-on ; l’ouvrage a un sens, c’est utile et c’est beau.

Cette discussion me renvoie à une autre question, celle de construire sa vie. Souvent, on se laisse emporter par le flot de la vie quotidienne, et puis, lors de certains événements, un deuil, un licenciement, une séparation ou un divorce ou tout simplement à certaines périodes de la vie il peut arriver qu’on se pose des questions. On se demande : « Qu’est-ce que je fais de ma vie ? » Oui, cela vaut la peine de se poser cette question et, pour filer la comparaison, la détailler un peu :

Est-ce que ma vie repose sur des fondations solides, sur du roc ou sur du sable ? Est-ce que je la construis avec de bons matériaux, solides, résistants, faits pour durer ? Est-ce que je veux en faire quelque chose de beau, de la belle ouvrage ? Est-ce que je la construis tout seul ou bien avec d’autres ? Puis-je faire appel à des artisans, différents corps de métiers qui pourront avec moi revoir mes fondations et m’accompagner dans cette construction ?

Quelle que soit mon histoire, quelles que soient les étapes par lesquelles je suis passé, je peux reconstruire ma vie, je peux en faire quelque chose de beau, d’utile et qui ait un sens.


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Donner un sens à ma vie
    Guérir de l'abandon

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