-« Ah, Noël, c’est merveilleux ! s’écrie Magali.
Toutes ces lumières, la joie des enfants devant les vitrines et leur impatience
en attendant les cadeaux, c’est formidable, ça me rappelle mon enfance. J’adore
me promener au marché de Noël, rencontrer des gens, partager ma joie en achetant
des choses à offrir à ceux que j’aime…
- Noël, c’est d’abord une fête chrétienne, précise Jean-Baptiste : on
fête la naissance de l’enfant Jésus – même si ce n’est pas sa vraie date d’anniversaire
– celui qui est venu pour nous sauver de notre médiocrité. Alors notre joie,
elle ne vient pas des cadeaux, mais de cette bonne nouvelle !
- Moi qui ne suis pas croyant, je déteste cette période de fin
d’année ! rétorque Norbert. Quelle hypocrisie ! Tous ces gens qui se
font des cadeaux et de grandes courbettes par devant et qui se plantent des couteaux
dans le dos, ça me sort par les yeux ! Le monde est cruel et ce ne sont
pas les illuminations de Noël qui me feront changer d’avis.
- J’aimais bien les fêtes de Noël et de fin d’année quand j’étais plus
jeune, glisse Pernelle ; mais maintenant, je suis toute seule : mon
mari est parti dans les bras d’une autre, mes enfants sont loin et n’ont pas le
temps de venir me voir. Personne ne fait attention à moi ; alors, quand je
vois tous ces gens qui s’amusent, ça me fait un gros pincement de cœur et je me
sens triste. »
Le rituel dans fêtes de fin d’année, ressenti comme
obligatoire, et son caractère familial, peuvent provoquer la mélancolie, ou raviver
des blessures (séparations, deuils, mésententes…) chez certains d’entre nous :
c’est le « blues de Noël ». D’après les sondages, Noël ne présente un
caractère religieux que pour 15% des Français. La face la plus visible de ces fêtes
est la consommation à outrance de produits de toutes sortes, et ce consumérisme
souvent effréné, aussi bien que la nécessité éprouvée de maintenir les apparences,
ne répondent pas à la demande plus spirituelle que peuvent éprouver les uns ou
les autres.
Existe-t-il des moyens de réagir contre ce blues ? Le
premier qui me vient à l’esprit, c’est de se tourner vers les autres : si
je me retrouve seul(e), je pourrais, pourquoi pas, inviter telle personne de
mon entourage dont je sais qu’elle est seule ? Ou bien je pourrais donner
du temps pour une action collective en faveur de plus malheureux que moi :
il y a certainement pas loin de chez moi une association à laquelle je pourrais
participer : Resto du Cœur, Repas de Noël des isolés, association
caritative…
Si l’ambiance familiale m’est difficile à supporter, si les
mêmes vieilles rancœurs remontent toujours à cette période, pourquoi ne pas me
tourner vers des amis et partager un bon moment avec eux ? Profiter de cet
espace de temps pour m’offrir un moment de vraie détente, seul, à deux ou à plusieurs,
dans un autre cadre ?
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