Un chien peut être fidèle à son maître jusqu'à la mort. |
- Je ne suis pas d’accord avec toi, riposte Anita. Moi, si j’ai choisi d’être
fidèle, je pense que c’est d’abord par rapport à moi-même, à mes valeurs. J’ai
donné ma confiance à mon conjoint et réciproquement j’attends qu’il me fasse
confiance. La fidélité, je trouve que c’est important pour se construire.
- Attendez, intervient Christophe, la fidélité ça n’est pas qu’une
question de couple. Moi, je suis très fidèle à mes amis, j’en ai conservé
depuis l’enfance. Et je pense qu’être fidèle en amitié, c’est payant : quand
on a une relation depuis très longtemps, on sait qu’on peut se confier, on peut
tout se dire.
- Moi, j’ai tendance à être un client fidèle, renchérit Béranger : j’ai
toujours gardé la même banque, le même assureur, le même médecin…
Le mot fidélité provient du latin fides, foi, confiance, loyauté. La fidélité peut être définie comme
une constance dans les affections, les sentiments, ou en négatif par le fait de
ne pas manquer à la foi donnée, de ne pas trahir. Être fidèle, c’est avoir
confiance en l’autre, avoir foi en lui, mais aussi confiance en soi-même dans sa
capacité à faire face à son engagement : la fidélité se conjugue dans la
réciprocité. Le psychologue Jacques Salomé précise : « La fidélité
est toujours double. Fidélité à soi même et fidélité à l’autre. »
Par extension, la fidélité peut s’appliquer à nombre de
domaines : on peut parler de fidélité à ses amis ou de fidélité
conjugale ; mais aussi de fidélité à un serment, une promesse, un engagement ;
de fidélité à ses valeurs ; et même de fidélité à un fournisseur, un
prestataire de services.
La notion de fidélité a été fort mise à mal à notre époque
qui privilégie le changement par rapport à la constance, le zapping, le passage
sans fin d’une chose à une autre plutôt que l’approfondissement. Pourtant cette
valeur semble revenir à la mode ces dernières années, pratiquée de façon
choisie et non plus imposée par la morale, les normes sociales ou pour des
raisons économiques.
Selon des témoignages provenant de personnes infidèles en
amour, l’infidélité est rarement source d’épanouissement ; c’est plutôt
une façon de combler un vide. Dans l’infidélité, il y a fréquemment du désamour
envers l’autre et envers soi. Aimer vraiment, n’est-ce pas un travail à temps
plein, qui demande écoute, attention, compassion, tendresse, tolérance, prévenance ?
La fidélité concourt à améliorer l’estime de soi : « on peut compter
sur moi ». Par ailleurs, la pratique de la fidélité est une école de
maîtrise de soi : selon Paule Salomon, psychothérapeute, « la fidélité est
un rempart qui nous protège de nous-mêmes, de nos débordements, difficilement
contrôlables donc potentiellement dévastateurs. »
Vous pouvez lire aussi dans ce blog des articles sur la même thématique :
Renaud CHEREL
Vous pouvez lire aussi dans ce blog des articles sur la même thématique :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire