Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

mardi 12 avril 2016

Etes-vous météo-sensible?


Le temps qu’il fait a des effets non négligeables sur notre humeur et nos comportements : selon certaines études, 90% de la population serait météo-sensible. Ce lien a été perçu depuis la nuit des temps : combien de poètes n’ont-ils pas lié leurs états intérieurs au temps qu’il faisait ? La baisse de température et surtout le manque de lumière génèrent de véritables troubles dépressifs chez les personnes les plus fragiles : enfants, seniors, mais aussi les adolescents et certains types de personnalités. Manque d'intérêt pour les activités du quotidien, retrait social, besoins compulsifs de manger du sucre, prise de poids : la psychiatrie américaine regroupe ces symptômes sous l’acronyme SAD (Seasonal Affective Disorder : désordre affectif saisonnier, c’est un jeu de mots avec sad qui signifie triste). Et c’est lors des saisons de transition, automne et printemps, que l’on est le plus sensible aux variations climatiques, alors que le corps est dans un processus d’adaptation à l’hiver ou à l’été. Dans les hôpitaux psychiatriques, le personnel sait bien qu'il faut redoubler de vigilance pendant ces périodes de l'année.

Selon le chercheur Nicolas Gueguen, la lumière du soleil favoriserait nos relations sociales : il observe que les sujets donnent plus aux mendiants en été et au printemps qu’en automne ou en hiver, qu’ils acceptent plus souvent – à température égale – d’embarquer des autostoppeurs. Il observe aussi que, par temps ensoleillé, les gens sourient plus volontiers et acceptent plus souvent de prendre le temps de répondre aux questions posées par l’enquêteur.

Des recherches récentes, motivées par des considérations marketing, montrent que la météo influence non seulement notre humeur, mais aussi beaucoup de nos comportements d’achat dans de très nombreux domaines. Ce qui n’est pas étonnant : nous achetons plus volontiers lorsque nous sommes de bonne humeur. Par conséquent, on peut affirmer que la météo influence l’activité économique dans son ensemble. Par exemple, dans le domaine vestimentaire, les spécialistes montrent que les achats varient selon la température au degré près : quand l’hiver s’annonce, les ventes de pulls, d’écharpes et de manteaux grimpent en flèche ; mais si l’hiver est doux, les ventes chutent d’environ 5% par degré de température au-dessus de la moyenne. De même pour les chaussures : les vendeurs affirment que le climat joue énormément sur les types de chaussures achetées. Ces mêmes tendances s’observent aussi dans le domaine alimentaire, les loisirs…

L’exposition à la lumière du soleil inciterait les gens à être plus optimistes et réceptifs, et donc à prendre des décisions plus risquées et moins rationnelles, ce qui a une influence sur les achats impulsifs. Inversement, une humeur négative tendrait à complexifier le processus décisionnel et à ralentir le rythme d’achat.

En dehors du secteur traditionnel de l’agriculture, dont la production dépend directement des variations climatiques, le tourisme, les loisirs et les transports font désormais partie des secteurs les plus sensibles à la météo. En conséquence de quoi, l’analyse de données et la gestion des risques météorologiques sont en plein essor dans les pays occidentaux.

Et vous, êtes-vous météo-sensible ?


Renaud CHEREL


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