Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 1 février 2016

Pour sortir de l'égocentrisme

Se prendre pour le centre du monde, c’est une attitude relativement immature par laquelle, nous l’avons vu, l’être humain passe au cours de son développement. Au passage, nous pouvons noter que les sociétés, elles aussi, passent par ce stade avec la perception collective de la place du groupe, de la nation, puis de la terre au centre de l’univers, perception qui a évolué très lentement dans l’Histoire. Aujourd'hui nous sortons de l’anthropocentrisme en reconnaissant que notre planète n’est qu’un point minuscule dans notre galaxie, laquelle n’est qu’un élément semblable à des centaines de milliards d’autres.
Pour en revenir au niveau individuel, il peut arriver à l’un ou l’autre de conscience d’être assez égocentrique et de se retrouver, de ce fait, relativement isolé. Comment se libérer de son égocentrisme ?

La première étape, c’est de bien se connaître pour en prendre conscience, et cela est valable pour tous les domaines : tant que je ne reconnais pas ma carence ou ma tendance, je ne pourrai pas changer ou me corriger. Dans le cas de l’égocentrisme, il me faut prendre conscience de mes besoins et du fait que je demande aux autres de les combler. Accepter mes imperfections, m’admettre tel que je suis et en même temps reconnaître l’autre pour ce qu’il est, souvent bien différent de moi, avec les valeurs et les préoccupations qui sont les siennes.

Concrètement, il s’agit d’apprendre de nouveaux comportements :

- Écouter sans interrompre ni penser « oui mais moi je… ». 
         
- Ne pas attendre toujours des compliments de la part des autres : s’ils me sont adressés, je les reçois comme un cadeau ; sinon, je poursuis ma route.
            
- Accepter que les autres fassent différemment de moi : il y a souvent plusieurs façons différentes de faire les choses pour aboutir au même résultat. 
      
- Être plus attentionné envers les autres, en étant plus respectueux de leurs façons de faire ou de leurs opinions, en réfléchissant à ce dont ils ont besoin, avant de penser à mes besoins propres ou encore en me réjouissant de leur réussite plutôt que d’en ressentir de la jalousie ou de la colère. Bref, en traitant les autres de la façon dont moi-même j’aimerais qu’on me traite.
  
Etre dans l'attention à l'autre...
- Étendre mon réseau de relations à des personnes très différentes de moi, par leur personnalité, leur milieu social, leur mode de vie : leurs goûts, leurs manières d’être et leurs points de vue différents des miens contribueront à m’ouvrir de nouveaux horizons.

Puisqu’il s’agit d’un nouvel apprentissage, je le mène de façon progressive, comme pour un entraînement sportif : je m’y exerce par exemple une heure dans la semaine, puis deux, puis une journée, avant que cela ne devienne un réflexe utilisé en continu. Et comme dans tout apprentissage, il peut y avoir des hauts et des bas, des progrès et des rechutes ; mais, le sachant à l’avance, je ne me décourage pas. Au besoin, j’en parle à une personne de confiance qui saura m’encourager ou me secouer quand ce sera nécessaire.

Ce décentrement de soi ne pourra vous apporter que joie et sérénité !


Renaud CHEREL


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