Se prendre pour le centre du monde, c’est une attitude
relativement immature par laquelle, nous l’avons vu, l’être humain passe au
cours de son développement. Au passage, nous pouvons noter que les sociétés, elles
aussi, passent par ce stade avec la perception collective de la place du groupe,
de la nation, puis de la terre au centre de l’univers, perception qui a évolué
très lentement dans l’Histoire. Aujourd'hui nous sortons de l’anthropocentrisme
en reconnaissant que notre planète n’est qu’un point minuscule dans notre
galaxie, laquelle n’est qu’un élément semblable à des centaines de milliards
d’autres.
Pour en revenir au niveau individuel, il peut arriver à l’un
ou l’autre de conscience d’être assez égocentrique et de se retrouver, de ce
fait, relativement isolé. Comment se libérer de son égocentrisme ?
La première étape, c’est de bien se connaître pour en
prendre conscience, et cela est valable pour tous les domaines : tant que
je ne reconnais pas ma carence ou ma tendance, je ne pourrai pas changer ou me
corriger. Dans le cas de l’égocentrisme, il me faut prendre conscience de mes
besoins et du fait que je demande aux autres de les combler. Accepter mes
imperfections, m’admettre tel que je suis et en même temps reconnaître l’autre
pour ce qu’il est, souvent bien différent de moi, avec les valeurs et les
préoccupations qui sont les siennes.
Concrètement, il s’agit d’apprendre de nouveaux comportements :
- Écouter sans interrompre ni penser « oui mais moi je…
».
- Ne pas attendre toujours des compliments de la part des autres : s’ils
me sont adressés, je les reçois comme un cadeau ; sinon, je poursuis ma
route.
- Accepter que les autres fassent différemment de moi : il y a
souvent plusieurs façons différentes de faire les choses pour aboutir au même
résultat.
- Être plus attentionné envers les autres, en étant plus respectueux de
leurs façons de faire ou de leurs opinions, en réfléchissant à ce dont ils ont
besoin, avant de penser à mes besoins propres ou encore en me réjouissant de leur
réussite plutôt que d’en ressentir de la jalousie ou de la colère. Bref, en
traitant les autres de la façon dont moi-même j’aimerais qu’on me traite.
Etre dans l'attention à l'autre... |
Puisqu’il s’agit d’un nouvel apprentissage, je le mène de
façon progressive, comme pour un entraînement sportif : je m’y exerce par
exemple une heure dans la semaine, puis deux, puis une journée, avant que cela
ne devienne un réflexe utilisé en continu. Et comme dans tout apprentissage, il
peut y avoir des hauts et des bas, des progrès et des rechutes ; mais, le
sachant à l’avance, je ne me décourage pas. Au besoin, j’en parle à une
personne de confiance qui saura m’encourager ou me secouer quand ce sera
nécessaire.
Ce décentrement de soi ne pourra vous apporter que joie et
sérénité !
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Egocentrisme et égoïsme
Renaud CHEREL
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