Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 11 janvier 2016

Stratégies pour moins oublier

L’oubli est un processus naturel. Mais pour moins oublier, voici quelques stratégies :

Comme le reste, la mémoire peut être renforcée
et les oublis amoindris.
Exercer sa mémoire
Je connais un vieux monsieur qui possède une excellente mémoire : il a l’habitude d’utiliser toutes les occasions de l’exercer. Par exemple, s’il passe dans une ville inconnue – ou même des quartiers de sa ville qu’il fréquente peu – il s’efforce de retenir les noms des rues. Il dresse mentalement les listes de tâches à accomplir ou de courses à faire plutôt que de les noter dans un agenda ou sur une feuille de papier. Il répète à hte voix les noms et prénoms des gens qu’il rencontre, et éventuellement leur redemande s’il a mal entendu pour les mémoriser sans faute.

Renforcer ses réseaux sémantiques.
Les spécialistes affirment que la mémoire sémantique – c’est-à-dire la mémoire des choses apprises, par opposition à la mémoire des faits vécus ou mémoire épisodique – s’organise en réseaux dits sémantiques. Autrement dit, nous relions automatiquement les faits nouveaux à des ensembles déjà connus et organisés mentalement. Par conséquent, un fait quelconque est d'autant plus vite oublié qu'il s'intègre moins à nos connaissances déjà acquises et à nos activités. Par exemple, si je suis spécialiste des oiseaux, je vais facilement repérer un chant inconnu, le mémoriser et le comparer mentalement à ceux que je connais déjà, alors que la plupart des gens l’auront oublié après quelques minutes.

Acquérir ou renforcer sa motivation
Nous oublions plus vite tout ce qui n'est pas soutenu par une motivation personnelle, laquelle dépend en partie de notre personnalité. Par exemple, pour telle personne pragmatique, une idée qui ne débouche pas sur l'action est oubliée rapidement ; pour telle autre qui aime la routine, les événements non liés à son univers familier sont négligés ; au contraire, ce sont les événements nouveaux ou perçus comme étranges qui éveillent l’intérêt d’une troisième et par conséquent leur mémorisation. La motivation peut aussi être indirecte. Par exemple, l’apprentissage d’une langue étrangère sera d’autant plus facile que je serai motivé par la découverte de ce pays ou de ses habitants, ou si je suis amoureux d’une personne qui parle cette langue.

Utiliser des astuces permettant de mieux gérer les petits oublis quotidiens.
En voici quelques-unes :
- Répéter cinq à six fois l’information à voix haute. Cela sollicite la mémoire auditive en même temps que l’on effectue l’acte de répéter, c’est assez efficace.
- Visualiser la tâche ou la liste d’actions à ne pas oublier. Utile professionnellement, mais aussi pour éviter les oublis anodins. Par exemple, si je pose mon parapluie en entrant chez quelqu’un, je me visualise en train de sortir après avoir repris le parapluie.
- Associer des éléments aux chiffres à retenir. Si l’on ne retient pas bien les chiffres, on peut améliorer leur mémorisation en les associant à des dates connues, ou, en les groupant par deux aux numéros de départements français – si on les connait bien – visualisés sur la carte : on retient alors une série de déplacements géographiques. D’autres personnes retiennent le geste effectué sur le clavier pour écrire la série de chiffres.

Et vous, quelle stratégie utilisez-vous ?


Renaud CHEREL


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