Le renoncement n'est pas réservé qu'aux moines bouddhistes... |
Wladimir adore l’aventure sauvage,
il est fan de treks dans l’Himalaya ou de descentes de rivières en Afrique ;
pour pouvoir mieux vivre sa passion, il a renoncé à un emploi en CDI et préfère
avoir des missions courtes qui lui laissent plus de liberté pour partir à n’importe
quel moment de l’année.
Afin de pouvoir accéder à un plus
haut niveau de responsabilité professionnelle, Paola s’est engagée dans un lourd
programme de formation, qui lui demande beaucoup de temps et d’énergie :
elle y sacrifie une partie de ses week-ends et de ses vacances, mais elle pense
qu’à terme cela vaut vraiment la peine.
La société dans laquelle nous
vivons nous pousse à dépenser beaucoup d’énergie et de temps à essayer
d’obtenir ce que nous désirons et à éviter ce que nous ne voulons pas, l’idéal
étant d’avoir tout, tout de suite. Il nous arrive souvent de désirer ce dont nous
manquons, de désirer que les choses soient différentes de ce qu’elles sont, de
vouloir qu’elles adviennent selon nos souhaits. Ou bien à l’inverse, nous ne voulons
pas de tel changement, de tel événement, de tel état de fait : nous y résistons,
nous le rejetons, ou bien nous l’évitons, et parfois nous le nions, faisant
comme s’il n’existait pas.
La logique du « toujours plus »
nous pousse à ne pas renoncer : renoncer, croit-on, c’est baisser les
bras, se résigner. Pourtant, dans la plupart des situations, nous nous rendons
bien compte qu’il n’est pas possible de satisfaire tous nos désirs à la fois. Comme
Sylvaine, Wladimir ou Paola, nous sommes amenés à définir des priorités pour accéder
à notre objectif, soit en termes d’importance, soit en termes de délais
(urgence) et donc de renoncer à certaines possibilités. Toute avancée comporte
une part de renoncement, tout choix implique d’abandonner certaines options au
profit d’autres qui nous semblent meilleures. Tout itinéraire d’un point à un
autre implique de choisir certains chemins et d’en délaisser d’autres :
sinon, on se condamne à errer sans but. À moins, évidemment, d’avoir choisi
précisément de se promener sans but en vue d’un autre objectif : même dans
ce dernier cas, il y a choix, donc renoncement.
Le renoncement, c’est le fait de
se dessaisir de quelque chose par un effort de volonté, généralement au profit
d’une valeur jugée plus haute.
Selon Épictète, il n’y a qu’une
route vers le bonheur : renoncer aux choses qui ne dépendent pas de nous,
et s’attacher à celles qui dépendent de nous. Dans cette perspective, le renoncement
n’est pas gratuit, il entre dans un jeu d’équilibre avec l’engagement :
pour mieux accomplir ceci, je renonce à cela.
La vie vous amène probablement à des renoncements. Comment les
vivez-vous ? Avez-vous des regrets ? Ou le sentiment de vivre une
dynamique d’engagement ?
Vous pouvez lire aussi dans ce blog des articles sur la même thématique :
Désirer, avoir envie
Etre et avoir
Frugalité
Pratiquer le renoncement
Renaud CHEREL
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