Lilian, 38 ans, a travaillé à différents postes de responsabilité dans une grosse PME. Après 12 ans dans cette entreprise, elle vient d’obtenir une belle promotion, mais pourtant elle se sent stressée, convaincue de ne pas être à la hauteur. Cherchant à être parfaite et à rendre le monde parfait, elle ne se trouve pas assez compétente au regard de ses responsabilités et tremble à l’idée d’être un jour démasquée.
Richard est pharmacien chercheur dans un laboratoire, une
situation confortable financièrement mais qui pourtant ne le satisfait pas
pleinement : « J’ai fait des études de pharmacie poussé par mes
parents, explique-t-il, mais ce n’était pas la voie que j’aurais choisie :
je me sens plutôt artiste et j’aime le contact avec les gens. Là, je me
retrouve confiné dans un labo, je passe mon temps à tester de nouvelles
molécules, à traiter des tableau de chiffres, ce n’est pas très marrant… »
Rosenn est une femme discrète ; dans une assemblée ou
une réunion, elle prend rarement la parole car elle a l’impression que les
différentes opinions se sont déjà exprimées avant qu’elle n’ouvre la bouche, et
bien mieux qu’elle n’aurait pu le faire elle-même. Au vrai, elle a du mal à
s’affirmer car elle ne sait jamais très bien où est sa place.
Quelle est ma bonne place dans le monde ? Comment la
trouver ? Jadis, notre place était souvent fixée d’avance : on
habitait là où la famille résidait depuis des générations, on reprenait le
métier de ses parents, l’on trouvait son conjoint dans son environnement
immédiat, sans se poser trop de questions. Aujourd'hui, les circonstances sont
bien plus ouvertes mais aussi plus compliquées ; aussi n’est-il pas
étonnant que beaucoup de gens se posent, plus ou moins consciemment, la question
de leur « place ». Place au sens géographique, peut-être, mais aussi au
sens professionnel, affectif, relationnel. La place qui permettrait à chacun de
s’accomplir, d’exprimer ses talents, d’être heureux tout simplement.
Selon certains sociologues, tels l’Américain Frank J.
Sulloway, le rang dans la fratrie jouerait un rôle déterminant dans la façon
dont on se place ensuite dans sa vie d’adulte. L’aîné, qui s’efforce de
conserver sa place et ses acquis, deviendra un défenseur de l’ordre établi et
un ennemi acharné du changement. En revanche, le cadet, qui a dû lutter pour
conquérir sa place, adhèrera avec enthousiasme à toutes les idées nouvelles et
se montrera plutôt rebelle.
Sans être aussi systématique, je pense aussi que notre rang dans
la fratrie nous influence dans ce domaine. Mais nous pouvons réagir : une
bonne part de mon travail de coach consiste à aider les personnes que
j’accompagne à trouver leur bonne place, ou plus exactement leur bon
itinéraire. C’est pourquoi j’aime bien la démarche qui consiste pour mon client
à identifier d’où il part puis déterminer où il veut aller, pour ensuite
dérouler une trajectoire entre les deux. Il se peut qu’en chemin, l’objectif
qu’il s’était donné soit modifié ; mais l’important, me semble-t-il,
c’était de se mettre en route.
Comment réussir sa vie ?
Quitter père et mère
Renaud CHEREL
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