Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 13 février 2012

Comment ouvrir des possibles ?


Semaine dernière (voir Ouvrir des possibles), nous avons évoqué les portes que l’on se ferme intérieurement. Considérons d’abord le fait de s’ouvrir des portes à soi-même. Quelles permissions est-ce que je me donne ? Reprenons les exemples que j’avais cités :

Geoffroy passe pour être quelqu’un de gentil : il ne s’autorise pas à exprimer ce qu’il veut vraiment. En disant toujours oui, il se coule dans le désir des autres en oubliant les siens propres ; mais au bout d’un certain temps, cela peut lui peser et détériorer son estime de lui-même en même temps que ses relations avec les autres. Pourquoi ne pas s’exercer, dans des situations à enjeux faibles – c’est-à-dire dont les conséquences sont relativement négligeables – à dire non, et à exprimer son avis, même s’il est différent de celui des autres ?

Albertine a du mal à faire appliquer des règles à ses collaborateurs. Peut-être qu’en travaillant sur elle-même, elle découvrira qu’elle est très attachée à la notion de liberté individuelle et qu’elle hésite à faire subir à d’autres ce qu’elle n’aimerait pas subir elle-même. En réalisant que la liberté ne peut s’exercer qu’à l’intérieur de certaines limites, elle s’autorisera à énoncer des règles et trouvera le cadre pouvant laisser à ses collaborateurs l’autonomie nécessaire au fonctionnement efficace du service.

Mickaël a manifestement exclu la possibilité de se former à autre chose que ce qu’il a fait jusqu’alors. Peut-être lui faut-il passer par le détour d’une pratique non professionnelle, d’une activité nouvelle pratiquée dans le cadre d’un loisir agréable. En reprenant contact avec la créativité qui est en lui et dont il n’a plus conscience, il aura la possibilité d’ouvrir des portes restées fermées et d’envisager des changements professionnels.

Marie-Claire se sent jugée, coincée par le regard des autres ; accompagnée d’un travail sur soi, la pratique d’un art martial ou d’un sport collectif pourront l’aider à regagner confiance en elle. En prenant conscience de la façon dont elle fonctionne et en se donnant la permission de s’affirmer en tant que personne, elle pourra sortir du cadre étriqué dans lequel le regard des autres l’avait enfermée pour poser ses propres actes et prendre ses responsabilités.

On peut aussi penser aux portes que l’on ferme ou que l’on ouvre aux autres. Bien sûr, la communication fonctionnant dans les deux sens, je peux dire que ma porte est parfois fermée à l’autre et que parfois c’est l’autre qui me ferme sa porte. Or, force m’est de constater que, si je peux éventuellement agir physiquement sur l’autre, je ne peux guère le changer, au fond.

Par contre, je peux me changer, moi, dans une certaine mesure ; et si je change dans mes comportements, cela aura une répercussion sur l’autre, qui probablement changera aussi. Dans quel sens l’autre changera-t-il ? Cela, je ne peux pas le savoir exactement, c’est un pari que je fais. Mais l’expérience montre que le fait de m’ouvrir à l’autre – tout en faisant respecter mes limites – améliorera non seulement la qualité de notre relation, mais aussi notre efficacité collective.

Porte bleue - Dublin (photo R. Cherel)
Porte noire - Dublin (photo R. Cherel) 


Porte rouge - Dublin (photo R. Cherel) 

Porte verte - Dublin (photo R. Cherel)
Porte jaune - Dublin (photo R. Cherel) 



















Renaud CHEREL


Liens externes : 
Se donner la permission de réussir

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