La Vénus de Villendorf était-elle un canon de beauté ?... |
...ou bien faut-il lui préférer "La naissance de Vénus" de Bouguereau ? |
-« Au fond, réfléchit Mario, ce qui est beau est plus ou moins lié à ce qui est utile. C’est pour cela que j’aime bien le design : c’est une recherche d’harmonie entre les formes et les fonctions de l'objet. Un objet qui est vraiment bien conçu pour sa fonction est un bel objet. »
-« Pas d’accord, dit Marie-Alix, le beau n’a rien à voir avec l’utile. Le beau, c’est ce qui suscite chez moi une émotion esthétique… En face de quelque chose de beau, j’ai le cœur qui bat, un sentiment d’admiration qui m’envahit… Je déteste la laideur et j’ai depuis toujours le goût du beau. J’en ai besoin : pour moi c’est une nécessité vitale. »
-« Moi, je suis sensible à la beauté formelle, répond Wang… La beauté répond à des critères de simplicité, de symétrie… Comme une formule mathématique claire, concise, synthétique. La référence absolue, pour moi, c’est E=Mc². En une formule, Einstein a compressé presque tout l’univers. C’est du grand art. C’est beau. »
-« Je ne me trouve pas super-belle, murmure Lise. Mais je me dis que je ne suis pas un thon non plus… Et si je ne suis pas dans les canons de la beauté, au moins je suis protégée des agressions physiques. Quelque part, ça me rassure, voilà. Bon, c’est vrai que, quand je regarde certaines nanas, je me sens un peu jalouse… »
Nous sommes souvent amenés à prononcer des jugements sur les gens et les choses : c’est beau, c’est laid… La notion de beauté a-t-elle des fondements objectifs ou bien est-elle entièrement subjective, dépendant de la culture, du contexte historique ou culturel dans lequel nous nous situons ? Dépend-elle du regard des autres ou bien est-elle déjà présente en moi depuis toujours ? Qu’est-ce que la beauté, qu’est-ce que la laideur, au fond ?
Dans le Petit Robert, il est dit que la beauté est le caractère de ce qui est beau, c’est-à-dire de ce qui fait éprouver une émotion esthétique, un sentiment d’admiration. C’est aussi le caractère de ce qui est moralement admirable. Ces définitions me paraissent intéressantes parce qu’elles ne lient pas la beauté à des critères objectifs, à une essence, mais à des émotions, des sentiments et des jugements.
L’ambition de cette chronique n’est pas de se lancer dans de hautes considérations philosophiques, mais de poser, au hasard de faits rencontrés dans la vie quotidienne, des questions susceptibles de nous faire avancer sur notre chemin de vie. Dans ce sens, pourquoi ne pas me poser des questions sur la beauté, la laideur : est-ce que ce sont des notions importantes pour moi ? Par rapport à cela, est-ce que je réagis comme l’une des personnes citées, ou bien autrement ? Est-ce que la contemplation de ce qui est beau pourrait apporter un plus dans ma vie ?
L’ambition de cette chronique n’est pas de se lancer dans de hautes considérations philosophiques, mais de poser, au hasard de faits rencontrés dans la vie quotidienne, des questions susceptibles de nous faire avancer sur notre chemin de vie. Dans ce sens, pourquoi ne pas me poser des questions sur la beauté, la laideur : est-ce que ce sont des notions importantes pour moi ? Par rapport à cela, est-ce que je réagis comme l’une des personnes citées, ou bien autrement ? Est-ce que la contemplation de ce qui est beau pourrait apporter un plus dans ma vie ?
La beauté ne pourrait-elle pas me rendre la vie plus… belle ?
Renaud CHEREL
Voir aussi dans ce blog :
Les plus beaux sont-ils les meilleurs?
Aube
Étonnement
Liens externes :
Appel pour une beauté libre
Laideur et beauté
Renaud CHEREL
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