Classer ses papiers, une bonne habitude ? (dessin C. Cherel) |
Il est important de noter que le jugement sur la plupart de
nos habitudes est de notre fait et non pas absolu. Bien sûr, il existe des
habitudes intrinsèquement mauvaises, quand leurs conséquences nuisent gravement
à nous-mêmes, aux autres, à la société, à l’environnement. Mais le plus
souvent, c’est à nous de décider si elles sont "bonnes" ou
"mauvaises", si nous les conservons ou les supprimons. Reprenons
notre exemple : le fait de ne pas classer ses papiers n’est ni bon, ni
mauvais en soi : c’est à chacun de considérer que c’est ou non une
mauvaise habitude. Si je pense que ce comportement est effectivement une
mauvaise habitude, alors je peux suivre les étapes indiquées pour m’en
débarrasser. Par contre, si je considère être plus efficace en ne classant pas
mes papiers, je ne change rien à mes habitudes ! Notre éducation nous pousse à
faire les choses de certaines manières alors que cela ne nous convient
peut-être pas.
J’ajouterai ceci : les personnes qui classent beaucoup
leurs affaires sont souvent à dominance hémisphère cérébral gauche ou
"cerveau gauche" ; elles ont plutôt un raisonnement linéaire et
analytique, une bonne mémoire auditive et préfèrent faire les choses les unes
après les autres quand c'est possible. Ceux qui ont tendance à ne pas classer
les papiers sont souvent à dominance "cerveau droit" avec une vision
plus globale des choses avec un raisonnement plus synthétique, une mémoire plus
visuelle ; ils aiment faire plusieurs choses à la fois quand c'est
possible. Mais évidemment, on pourra trouver de nombreuses exceptions à ces
tendances générales. Il se pourrait que ma correspondante soit à dominante
cerveau droit et dans ce cas, il vaudrait mieux pour elle de ne pas trop ranger
ses papiers, car cela serait alors une mauvaise habitude !
On pourrait faire le même genre de remarques à propos de
nombreuses habitudes, par exemple être trop distrait pendant son travail :
c’était le cas d’un certain Albert Einstein quand il travaillait à l’office des
brevets de Berne. Cette « mauvaise habitude » lui a permis d’établir
les bases de la relativité, une des théories les plus fécondes de l’histoire de
l’humanité !
Ne laissez pas les autres décider à votre place si vos
habitudes sont bonnes ou mauvaises !
Renaud CHEREL
Ce message vous a plu ? Vous pouvez voir aussi dans ce blog :
Habitudes
Changer d'habitude
La crise et nos habitudes
Renaud CHEREL
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