Nous autres humains, nous avons l’habitude de classer, de
ranger, de placer les choses ou les idées dans des cases, dans des boîtes ou
des catégories. C’est d’ailleurs une façon très efficace d’augmenter nos
connaissances. Le fait même de nommer une chose ou un concept est déjà une
façon de classer cette chose dans une catégorie. Cette capacité humaine innée, qui
a été longtemps très difficile à reproduire par un ordinateur, s’exerce chez
l’enfant dès le plus jeune âge. Ainsi, par exemple, un très jeune enfant
classera les animaux à quatre pattes qu’il voit dans la catégorie
« toutou » et les véhicules à quatre roues dans la catégorie
« auto » ; et même s’il rencontre un animal inconnu qui a peu de
ressemblance avec un chien, il le classera plus facilement parmi les
« toutous » que parmi les « autos ».
Le classement, une activité spontanée (Dessin R. Cherel) |
Mais un enfant n’a pas besoin de tout cela : il suffit
de lui montrer un oiseau, et il va créer de lui-même une catégorie mentale
« oiseau » qu’il va affiner au fur et à mesure que ses connaissances
se développent. Et peu à peu il va se construire mentalement un réseau
sémantique hiérarchisé : ainsi, la poule appartient à la catégorie des
oiseaux et cette dernière est incluse dans la catégorie plus large des animaux.
Grâce à cet outil extraordinaire, les hommes ont pu
catégoriser tout ce qui s’offre à la connaissance. Malheureusement, cette
merveilleuse capacité à catégoriser, si elle est très efficace, nous joue aussi
beaucoup de tours : car nous courons constamment le risque de cataloguer
quelqu’un ou quelque chose sur la base d’indices trop fragmentaires.
Nous examinerons cela dans le message suivant : Catégoriser a ses limites.
Renaud CHEREL
Voir aussi dans ce blog :
Donner un nom
Généralisation
Nous examinerons cela dans le message suivant : Catégoriser a ses limites.
Renaud CHEREL
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Donner un nom
Généralisation
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