Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

dimanche 6 juin 2010

Nos croyances

Peut-on distinguer savoirs et croyances ?
Le philosophe britannique Hume disait que toute connaissance est croyance. Certes, mais l’inverse n’est pas vrai : toute croyance n’est pas connaissance. S’il n’y a pas de différence fondamentale entre savoir et croyance, on peut distinguer entre des savoirs rationnels basés sur la vérification des faits ou l’expérimentation reproductible, et des croyances non vérifiées ou non démontrables. On définira alors une croyance comme le fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible, sans avoir de possibilité de le démontrer, avec un aspect affectif fort ; dans ce sens, les croyances ne sont pas de l’ordre du vrai ou du faux, mais de l’ordre de l’existentiel.

Les croyances sont généralement liées à des expériences de vie (personnelles), mais aussi à la culture, l’époque, le lieu où nous vivons. Pour chaque individu, il existe des croyances sur soi, sur les autres, sur la réalité extérieure. Une croyance n’est pas forcément négative, elle peut au contraire nous aider considérablement.

Prenons des exemples dans la vie courante : Jacques est très amoureux de Sophie; mais quand elle lui demande de danser avec elle, il refuse en affirmant : « Je ne sais pas danser et je suis absolument incapable d’apprendre à danser ! » (croyance limitante). Par contre professionnelle-ment il pense qu’il est bon vendeur (croyance aidante). Quant à Sophie, elle déclare à ses collègues de bureau : « Moi, je trouve toujours une place pour me garer dans les cinq minutes ! » (croyance aidante) mais avoue être nulle en calcul mental (croyance limitante). Nos croyances peuvent donc nous limiter ou bien nous aider dans la vie de tous les jours mais aussi pour réaliser nos projets.

Beaucoup de croyances sont liées à des généralisations : « Les hommes sont comme ceci, les femmes sont comme cela… » ou bien : « Après 55 ans, c’est impossible de changer ou d’apprendre de nouvelles choses. » Enfin, certaines croyances sont liées à des projections : il est très tentant de projeter sur l’autre les pensées ou sentiments que j’éprouve moi-même face à telle situation. « Oh, je sais bien qu’elle est jalouse ; il faut dire qu’à sa place je le serais aussi… » Il est finalement assez difficile de réaliser profondément que l’autre peut réagir et penser de façon complètement différente de moi, malgré les apparences.
Nous avons donc tous des croyances, et nous passons beaucoup de temps à les valider : « Tu vois bien…Je te l’avais dit ! »

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il nous est possible de modifier nos croyances – notamment nos croyances limitantes – grâce à un certain nombre de techniques. Le simple fait de se demander : « Qu’est-ce que j’ai comme croyances qui me limitent?» et d’en faire la liste sans tricher avec soi-même permet déjà d’avancer. Pour aller plus loin, demandez à votre coach qui se fera un plaisir de vous accompagner dans votre cheminement !

Renaud CHEREL

Voir aussi dans ce blog :
    Croyances et savoirs
    Croyances et relations sociales
    Fixer des limites

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