Nous avons vu la dernière fois (voir Sur la défensive") comment notre attitude défensive pouvait détériorer notre relation avec les autres. Je vous propose ici cinq attitudes permettant de mettre en place une communication non défensive.
En prenant du recul, Fabienne va réaliser qu’elle aussi est tendue car elle a été un peu énervée par des réflexions entendues à la crèche en reprenant sa fille. Elle se rend compte qu’elle a interprété les paroles de Denis et s’est sentie visée. Quand nous prenons du recul par rapport à la situation, nous la mettons en perspective. Nous mettons temporairement de côté nos différences, tout en restant disposés à les reprendre ultérieurement. Prendre du recul implique de prendre un minimum de temps pour réfléchir, réduire la tension, et laisser nos émotions se poser – mais cette démarche peut être aussi très rapide.
Montrer de l’empathie
Fabienne se met à l’écoute de Denis, qui semble avoir passé une dure journée à son travail, et qui paraît harassé. Peut-être qu’il n’était pas en train de l’accuser, mais d’exprimer sa fatigue ? Se mettre en empathie, c’est se mettre figurativement à la place de l’autre personne. Cela se traduit dans notre langage non verbal (nos gestes, notre attitude corporelle) qui devient moins tendu, plus fluide. Cette position va permettre à l’autre personne de limiter son attitude défensive parce que nous reconnaissons ce qu’elle ressent.
Poser des questions
Fabienne demande à Denis : « Alors, comment ça s’est passé, cette grosse réunion avec les clients ? » Fabienne pose une question ouverte, elle laisse à Denis la possibilité de dire ce qu’il a envie de dire. Quand nous lui posons des questions, nous découvrons les soucis de l’autre personne. Poser des questions nous permet de nous concentrer sur notre relation plutôt que sur notre désaccord. Il est important d’écouter soigneusement et de donner à l’autre personne notre attention complète.
S’ouvrir
Après avoir écouté Denis, Fabienne lui partage ce qu’elle a vécu de son côté, son agacement quand elle a repris leur fille à la crèche, qui s’ajoutait à la tension de la journée. Quand nous nous ouvrons, nous exposons nos sentiments, nos besoins et nos buts à l’autre personne. Nous pouvons faire ceci en disant « je » pour décrire nos émotions, l’événement qui a créé le problème, et son impact réel.
Différencier la personne de ses actes
Quand Fabienne s’exclame : « Je ne suis pas ta boniche ! » elle mélange ce qu’elle fait et ce qu’elle est. Et si elle ajoute : « Tu n’es qu’un égoïste ! » elle juge la personne de Denis et non son comportement ; elle l’enferme dans un personnage dont il pourra difficilement sortir. Il est important de différencier la personne et son comportement, ses actes ; de la même façon, regardons notre activité comme quelque chose que nous faisons plutôt que ce que nous sommes. Cette attitude nous permettra de sortir de la nécessité de répondre sur la défensive et va nous donner davantage de liberté, à nous-mêmes et aux autres.
Renaud CHEREL
Voir aussi dans ce blog :
Sur la défensive
Pourquoi la violence ?
Toujours et jamais
Les conflits : comment les gérer ?
Médiation
Concession ou compromis?
Pratiquer la bienveillance
Liens externes :
www.cmontmorency.qc.ca/~fpicard/410-550/communicationnd.doc
Bibliographie :
Marshall B. ROSENBERG : Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) - Introduction à la communication non violente, éd. La Découverte, Paris 2010 (1e édition 1999)
Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie clinique, élève de Carl Rogers, et le fondateur du Center For NonViolent Communication. Fruit d'une expérience personnelle et de nombreuses années de mise en pratique, son livre nous présente une méthode en quatre points, simple dans son principe mais très puissante si nous arrivons à la mettre en oeuvre, qui nous permet d'améliorer radicalement nos relations avec les autres.
Renaud CHEREL
Voir aussi dans ce blog :
Sur la défensive
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Toujours et jamais
Les conflits : comment les gérer ?
Médiation
Concession ou compromis?
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Liens externes :
www.cmontmorency.qc.ca/~fpicard/410-550/communicationnd.doc
Bibliographie :
Marshall B. ROSENBERG : Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) - Introduction à la communication non violente, éd. La Découverte, Paris 2010 (1e édition 1999)
Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie clinique, élève de Carl Rogers, et le fondateur du Center For NonViolent Communication. Fruit d'une expérience personnelle et de nombreuses années de mise en pratique, son livre nous présente une méthode en quatre points, simple dans son principe mais très puissante si nous arrivons à la mettre en oeuvre, qui nous permet d'améliorer radicalement nos relations avec les autres.
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