Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 6 juillet 2009

Question de référence

Viviane est très attentive aux besoins des autres, et elle s’adapte pour mieux les servir. Mais, au fond, elle se rend compte que, souvent, elle est en quête d’approbation ou de reconnaissance. Elle aime se sentir indispensable, mais parfois elle a le sentiment que les autres profitent de son côté bonne poire. Pour elle, les relations humaines sont d’une importance primordiale mais de temps en temps elle se demande si elle n’a pas abandonné sa liberté au profit des autres.

Sylvain, lui, a son attention dirigée vers le faire, la performance, la réussite (même dans ses loisirs) ; il cherche à aller de l’avant. Lui aussi est tourné vers les autres, car l’image qu’il donne à voir aux autres est importante à ses yeux. De sa performance, finalement, il attend une récompense, que ce soit sous forme d’argent, de promotion ou de toute forme de valorisation aux yeux des autres : c’est un moteur pour lui. Mais parfois (rarement...) il se demande où il va, à courir comme cela...
Viviane et Sylvain fonctionnent en « référence externe » : une chose qui compte fortement à leurs yeux, c’est la bonne opinion des autres vis-à-vis d’eux.

Le dauphin, qui aime se donner en spectacle et recherche la compagnie des autres,
pourrait symboliser le comportement "référence externe".
Béatrice, elle, concentre son attention sur l’erreur qu’elle ne doit pas faire. Elle sait ce qui est correct ou incorrect, ce qui est bien, ce qui est mal. Responsable de ses actes, elle a le souci de bien faire les choses et se contrôle en permanence. Intérieurement, elle est constamment sous le projecteur d’une puissante autocritique pouvant déborder sur la critique des autres. D’où une certaine colère intérieure, que Béatrice a d’ailleurs du mal à admettre, dans son souci de perfection.

Laurent, quant à lui, se sent sûr de lui et dénie toute forme de faiblesse et de vulnérabilité. Il aime exercer son autorité naturelle sur les autres et contrôler ce qui se passe autour de lui. Il sait très bien ce qu’il veut et comment l’obtenir, et n’a pas nécessairement besoin de l’avis des autres pour agir. Concerné par la force et par la protection du faible, il cache un cœur d’or sous ses apparences un peu brusques. Laurent agit souvent impulsivement et modifiera éventuellement les règles du jeu pour qu’elles lui conviennent.
A l’opposé des deux exemples précédents, Béatrice et Laurent fonctionnent en « référence interne » : ils décident de ce qui est bon de faire non pas en fonction de l’opinion des autres, mais en fonction de critères personnels.

Le lion, qui chasse souvent seul  et cultive son indépendance,
pourrait symboliser le comportement "référence interne".
Cela ne veut pas dire que le monde extérieur n’a aucune influence sur eux : comme chacun, ils ont été marqués par leur milieu familial et social ainsi que par leur histoire. Mais, très tôt, ils ont assimilé, intégré tous ces éléments pour construire leur propre système de références.

Certains d’entre nous peuvent se reconnaître dans ces portraits, d’autres pas. Simplement, la question soulevée ici est la suivante : Est-ce que je pense être plutôt « référence externe » ou bien « référence interne » ? Est-ce que je me détermine d’abord d’après l’opinion que les autres ont de moi (je veux être aimé) ou bien d’après mon propre jugement (je veux être valable) ?


Renaud CHEREL


Voir aussi dans ce blog :
    Habitudes
    Locus de contrôle
    Guérir-guérison active et guérison passive
    Extraversion, introversion

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