"La grande famille" de René Magritte |
C’est pourquoi le fait d’identifier et de nommer ses
émotions et sentiments, de mettre de l’ordre dans ses pensées et de chercher à
comprendre leurs cheminements, tout cela permet de prendre du recul par rapport
à des difficultés qui pouvaient de prime abord paraître insupportables. De la
même façon, nous pouvons apprendre et tirer parti de nos échecs, à condition
d’être capable de les analyser et de réfléchir à ce qui s’est passé en nous
quand nous les avons vécus.
Différentes approches proposent de développer l’observateur
intérieur ou la « pleine conscience », une forme de conscience
séparée des pensées, des sentiments et sensations ordinaires. Le fondateur de
la mindfulness ou « méditation
de pleine conscience », Jon Kabat-Zinn, définit sa méthode par cette
simple phrase : « Prêter
attention aux phénomènes de manière intentionnelle, sur le moment présent, et
sans porter de jugement. » En PNL (Programmation neuro-linguistique),
on parle de position méta.
Dans toutes ces approches, l’idée centrale est la
même : il s’agit d’atteindre un état où l’individu peut se regarder vivresans jugement, observer ses pensées, ses émotions, ses sensations avec une
certaine distance, un peu comme un film projeté sur un écran. Non impliqué dans
le film, l’observateur intérieur reste neutre. Évidemment, cet état ne
s’acquiert pas du jour au lendemain : des exercices répétés permettent de
l’atteindre progressivement.
L’intérêt ? Il peut nous arriver de constater que, face
à certaines situations, nous réagissons de façon automatique : nous
réactions nous échappent, nous ne sommes plus le pilote de nos comportements.
« C’était plus fort que moi… », « Je n’ai pas pu m’empêcher
de… », disons-nous alors. Ces façons automatiques de réagir nous ont été
très utiles dans beaucoup de circonstances de la vie ; mais peut-être ne
sont-elles plus adaptée à la situation présente ? Plus notre capacité
d’auto-observation se développe, plus nous découvrons combien nous sommes figés
dans nos pensées, nos sentiments, nos sensations, et plus nous constatons le
peu de contrôle que nous avons sur eux. En même temps, nous développons une
compassion, tant envers nous-mêmes qu’envers les autres.
Avec l’habitude, le recours à l’observateur intérieur nous
permet de prendre acte du moment où nous réagissons en mode automatique et
d’acquérir une meilleure maîtrise de soi : prenant conscience que je suis
sur le point de réagir de ma façon habituelle, je peux décider de choisir une
autre stratégie ou bien au contraire de conserver celle-ci, qui est bien
adaptée. Des essais cliniques menés par certains médecins montrent que cette
approche améliore le stress, l’anxiété, certaines maladies chroniques et la
gestion de la douleur.
Renaud Cherel
Cet article vous a plu ? Vous pouvez aussi trouver dans ce bloc d'autres articles sur le même thème :
Vivre l'nstant présent
Comment sortir de l'hyperactivité?
Renaud Cherel
Cet article vous a plu ? Vous pouvez aussi trouver dans ce bloc d'autres articles sur le même thème :
Vivre l'nstant présent
Comment sortir de l'hyperactivité?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire