et
cette envie d’aller par les chemins,
nous
irons, mon Amour, la main dans la main,
le
nez au vent et le cœur en chamade,
toujours
partant pour conjuguer le verbe
et
pour chanter ensemble l’aubade.
Vois
! Le soleil a voilé ses rayons
derrière
la blancheur des cirrus,
des
cumulus et des nimbus
qui
s’étirent paresseusement vers l’horizon.
Les
abeilles gonflées de pollen butinent
la
marguerite immaculée et, lutines,
visitent
la véronique d’un bleu si profond
que,
je crois, nos regards s’y noieront.
L’églantine
sa blanche corolle a tourné
vers
la douceur de la lumière tamisée ;
vois comme elle se laisse effleurer
vois comme elle se laisse effleurer
par
l’aile du bourdon mordorée.
Des
jeunes sureaux, sur les branches,
les
bourgeons de sève gonflés
explosent
en ombelles blanches,
tandis
que dans les champs, sur le coteau,
le
blé bleuit, ondulant doucement
sous
la caresse du vent.
Et
le rouge coquelicot
sur
la souche noire du chêne renversé
agite
ses pétales carminés.
Et
voici qu’à Gardères
près
de l’ancien cimetière,
l’écureuil
a grignoté
les
pommes du vieux cyprès.
Le
vieil ormeau à l’écorce ridée
du
poids de ses ans, a résisté
à
la graphiose pernicieuse,
étalant sa ramure majestueuse.
étalant sa ramure majestueuse.
Écoute
! De la colline le coucou répond
au
coucou dans le creux du vallon…
Qui
pépie là-haut ? C’est l’alouette
bien
au-dessus du champ de blé.
Et
les tourterelles, près du vieux clocher,
chantent
l’amour pour toi, Nadette !
Au
bas de la petite pente,
Nous
allons partager le repas ;
les
chemins nous inventent,
laissons
vivre les pas !
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