Souvent, la tendance naturelle est de résister au changement... |
Même si nous aspirons au changement dans un certain nombre
de domaines, il n’est pas toujours facile de faire face à un changement imposé
de l’extérieur. En effet, le changement bouscule souvent des habitudes dans
lesquelles on s’était installé et où l’on avait trouvé un certain confort, une
certaine sécurité : le changement remet en cause une part de la réalité
dans laquelle nous vivons. Il remet aussi en cause notre rôle ou notre place
dans le monde où nous vivons. À travers son changement de local, Walter peut se
poser la question : « Pourquoi moi ? Suis-je reconnu par la
hiérarchie ou par mes collègues comme apportant une contribution
efficace ? »
Dans l’entreprise N, les agents commerciaux se plaignaient
depuis longtemps d’un manque de réactivité de l’administration des ventes. La
Direction a donc décidé de modifier le fonctionnement du service commercial
dans son ensemble. Elle explique qu’un nouveau logiciel va être mis en place,
que chaque commercial va devoir utiliser, permettant de mieux caler son offre
par rapport à la demande du client et de transmettre les commandes
instantanément. De son côté, le service administratif gèrera plus rapidement la
facturation et pourra mesurer en temps réel les performances de chacun.
Or, les choses ne se passent pas comme prévu : certains
commerciaux ne remplissent pas correctement les fiches de renseignements,
d’autres, parmi les plus anciens, critiquent ouvertement la nouvelle méthode,
d’autres même menacent de quitter l’entreprise.
Que se passe-t-il donc ? Voilà que se développent des
résistances au changement, même quand celui-ci était plus ou moins désiré. En
ce sens, le processus de réaction à un changement peut être comparé à un
processus de deuil, celui de la situation passée, celui des habitudes dont on
va devoir se séparer. Les personnes vont donc passer par les cinq étapes
classiques du deuil, telles que proposées par Élisabeth Kübler-Ross, médecin
psychiatre spécialisée dans l’accompagnement de fin de vie :
- Le déni, le refus de voir sa réalité altérée.
- La colère, qui se manifeste de différentes
manières : des conflits, de l’inertie (résistance passive)…
- La négociation : la personne discute,
contre-argumente, justifie.
- La dépression : la personne se dit qu'elle a
perdu la bataille et se sent abattue. Elle s’exprime par de l’absentéisme, des
baisses de productivité, des départs du service ou de l’entreprise.
- L’acceptation : soit la personne accepte le
changement, mais contrainte et forcée : c’est de la résignation. Soit la
personne intègre véritablement le changement, qui fera dorénavant partie de ses nouvelles
habitudes.
Toutes ces étapes sont des réactions plus émotionnelles que
rationnelles : même dans la phase de négociation, l’objectif de la
discussion est centré sur le fait d’avoir raison.
Dans le prochain message, nous verrons comment réagir face à ces
résistances.
Renaud Cherel
Ce message vous a plu ? Vous pouvez voir aussi dans ce blog :
Gérer la résistance au changement
Permanence et changement
Changement et blocages
Renaud Cherel
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