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mercredi 5 avril 2017

Faire preuve de courage


Le dictionnaire de l’Académie française définit ainsi le courage : 1. Disposition morale qui fait entreprendre des choses difficiles, hardies et détermine à supporter la souffrance, à braver le danger. 2. Énergie, zèle, ardeur.

En s’appuyant sur ces définitions, on peut envisager deux formes de courage assez différentes :

- Le courage des situations exceptionnelles : les actes de bravoure ou d’héroïsme sur le champ de bataille, face à un incendie, un cataclysme, un accident ou un attentat. C’est d’ailleurs souvent un courage physique. Mais sauf activité particulière (pompier, militaire, journaliste de guerre…) et dans la société française qui est la nôtre, la plupart d’entre nous ont rarement l’occasion de faire preuve de cette forme de courage.

- Mais il existe aussi des formes de courage qui s’exercent au quotidien. Ce courage, plutôt moral, nous concerne tous : il nous est quasiment indispensable pour affronter les multiples obstacles que nous réserve la vie de tous les jours. Car il faut du courage parfois pour se lever certains matins, connaissant par avance toutes les choses désagréables qui risquent d’arriver ce jour-là. Il faut du courage pour aller jusqu’au bout de son projet ou de son engagement malgré les obstacles qui se dressent sur le chemin. Il faut du courage pour dire non au risque de ne pas être apprécié. Il en faut aussi pour faire des choix, renoncer à certaines choses dans l’immédiat en vue d’un bien ultérieur. Bref, il faut du courage pour vivre en adulte responsable.

Ce courage quotidien, nous pouvons l’exprimer de différentes façons, selon notre personnalité ou selon les moments.

Il y a le courage impulsif de la personne qui réagit au quart de tour, par exemple face à une injustice, et ne réfléchit qu’après aux conséquences de ses actes. Au risque parfois de provoquer des dégâts collatéraux qu’elle regrettera par la suite. Si cet acte est provoqué par la colère, peut-on d’ailleurs parler véritablement de courage ? Le courage implique une conscience du danger ; sinon, on pourrait plutôt parler de témérité.

Il y a le courage de celui qui ressent la crainte mais la surmonte, au prix d’une certaine lutte intérieure qui peut s’avérer harassante. Il a plutôt tendance à peser le pour et le contre avant de se lancer, ce qui lui vaut d’ailleurs parfois d’arriver après la bataille. Mais n’est-ce pas la marque du vrai courage que de reconnaître le danger et savoir malgré tout surmonter ses peurs pour agir ?

Il y a aussi le courage raisonné : pour affronter l’événement, le sujet va d’abord réfléchir à la façon de s’y prendre pour obtenir les meilleurs résultats possibles : en somme, le contraire de la témérité. Ensuite, la situation sera traitée de façon calme et pondérée, le recours à la force n’étant utilisé qu’en derniers recours.

Et puis il y a toutes ces situations où nous manquons de courage, où nous reculons devant l’action nécessaire, où nous faisons preuve de lâcheté…



Et vous, comment vous situez-vous ? De quelle forme de courage faites-vous preuve en général ?

 

Renaud CHEREL

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